en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Urgent c pour vendredi !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - Question simple
                
Rencontre avec Mme de Warens


--------------------------------------------------------------------------------

La lecture méthodique mettra en valeur

le travail de la narration sur l'événement

le double regard permanent dans l'autobiographie :

celui du jeune craintif, inexpérimenté, ébloui => restitué pour bien rendre l'émotion vécue d'une ébauche de roman d'amour
celui du narrateur adulte qui veut
- certes sacraliser le moment qui a décidé du cours de sa vie
- mais aussi marquer sa distance d'avec l'adolescent (auto-ironie légère)
I/ Ebauche d'un roman d'amour

Evolution générale des sentiments de Jean-Jacques (début et fin du texte)
De la crainte devant un avenir incertain à l'émoi amoureux :
capter la bienveillance de Mme de Warens + je partis pour cette terrible audience
progression des termes : de tremblant => à tressaillir

A. Effet de surprise :

Contraste entre inquiétude initiale et déroulement de la scène

Les a priori qui se révèlent bien éloignés de la vérité

Opposition entre les périphrases dépréciatives:
- Je m'étais figuré une vieille dévote bien rechignée
- la bonne dame de M. de Pontverre ne pouvait être autre chose à mon avis.

L'apparition rendue par le portrait : je vois (au présent de narration pour insister sur le choc)

Le jeu des temps :

le passage au présent de narration aux moments importants :
- Je cours pour la suivre : je la vois, je l'atteins, je lui parle..
- Prête à entrer dans cette porte Mme de Warens se retourne à ma voix
- Je vois un visage pétri de grâces
- Elle prend en souriant la lettre que je lui présente
le passé simple marquant la soudaineté et la transformation (reprise du verbe devenir)
- renforcé par l'exclamation : Que devins-je à cette vue !
- renforcé parun adverbe : je devins à l'instant
Autres procédés d'insistance

La gradation rapide qui accélère le récit (battement du cœur de l'inquietude, puis de l'éblouissement): Je cours pour la suivre : je la vois, je l'atteins, je lui parle...
Le portrait hyperbolique de Mme de Warens (Hyperboles et gradation=> enchanteresse)
B. Une séduction que le narrateur décrit comme réciproque

opposition dans la même phrase des deux comportements : Elle prend en souriant la lettre que je lui présente d'une main tremblante,

Mme de Warens subjuguée par la lettre maladroite ! : (jette un coup d'œil sur celle de M. de Pontverre, revient à la mienne, qu'elle lit tout entière, et qu'elle eût relue encore)

opposition entre les deux lettres : jette un coup d'œil // eût relu

C. Mais un retour à la réalité de la situation

Présence d'un actant opposant, le gêneur = le laquais = Claude Anet?
Retour à la réalité par le discours de la femme plus âgée

Comportement maternel de Mme de Warens qui, elle, parle
(paroles conservées dans la mémoire !, paroles bienveillantes et maternelles)

les propos insistent

sur le rôle de mère (mon enfant, bien jeune),
faisant des remontrances (c'est dommage, bien jeune),
nourricière (on vous donne à déjeuner),
le tout avec l'autorité de l'adulte dans les impératifs (allez / dites)
II/ Le regard du narrateur

A/ Une sacralisation de l'événement

1. le souvenir de l'événement

Parallélisme des formules concernant le temps et le lieu: extrême précision du souvenir, datation rare dans l'ouvrage: C'était le jour des Rameaux de l'année 1728. (un jour béni) + C'était un passage…

2. une vénération lyrique qui interrompt la narration

termes religieux : hommages, honorer, salut, à genoux
série d'hyperboles => sensiblerie : mouillé de mes larmes, couvert de mes baisers
parallélisme des exclamations : Que ne puis-je… que n'y puis-je attirer
gradation car la vénération voudrait gagner le monde entier : de puis-je => de toute la terre, quiconque
3. mais une tonalité plus ambiguë

un lieu intermédiaire entre l'église et le jardin :
Contraste entre :
- ferveur religieuse, devoir, conversion, félicité céleste (le mur qui sépare)
- sensualité, nature, félicité terrestre…(le ruisseau)
un portrait lui aussi ambigu car progresse du haut vers le bas, du sacré vers le profane.
Contraste entre deux passages différents :
- déifiant presque la femme comme une figure pieuse, idole représentée en buste, avec les termes quasi religieux et moraux de grâces (pétri de grâces >pleine de grâces pour Marie), et de douceur, avec la pureté,la sainteté des yeux bleus : Je vois un visage pétri de grâces, de beaux yeux bleus pleins de douceur,
- révélant un intérêt plus marqué pour les beautés de la chair que pour l'âme (gradation entre éblouissant et enchanteresse) : un teint éblouissant, le contour d'une gorge enchanteresse.
B/ Une auto-ironie sensible

au sujet de la lettre

dans le récit de la fabrication de la lettre :
la terrible audience révèle les craintes de l'adolescent (examen de passage, jugement, déjà effectué par mr Masseron à Genève !)
dans l'échange indirect que représente la lettre et qui traduit le manque de confiance en soi.
dans le décalage entre la crainte de la parole directe et l'emploi des termes "orateur, éloquence".
JJ est un orateur qui parle, mais par écrit !
dans la métaphore de la couture : rien d'original dans cette lettre (emprunt à ses lectures nombreuses, syntaxe de l'apprenti): je déployais toute mon éloquence => style artificiel et laborieux, emprunté, emphatique, qui retiendra pourtant l'attention de Mmede Warens !

dans l'éblouissement physique rendu avec beaucoup d'humour
distance du narrateur adulte qui parle même de lui à la 3° personne (le jeune prosélyte)

Un mélange humoristique entre deux registres : sacré, religion et profane, sensualité

Déplacement des termes religieux dans le domaine amoureux => transformation du coup de foudre en conversion religieuse ! la raison pour laquelle il vient d'ailleurs !
Rien n'échappa au rapide coup d'œil du jeune prosélyte : car je devins à l'instant le sien, sûr qu'une religion prêchée par de tels missionnaires ne pouvait manquer de mener en paradis.

Prosélyte = jeune homme devant apprendre l'amour
Religion = amour
Missionnaires au pluriel ? = femme mûre et éblouissante, maîtresse, ... les seins ?
Paradis = jouissance
Conclusion

Mme deWarens : un idéal de la femme à la fois mère et maîtresse
Une écriture autobiographique complexe par nature
- qui revient avec nostalgie et humour sur l'émotion et le trouble du jeune homme
- qui doit immortaliser le souvenir de cette rencontre capitale pour la vie de Rousseau
Une scène de rencontre qui sera par la suite souvent reprise dans les œuvres romanesques
- Cf Flaubert : Education sentimentale (Frédéric Moreau et Marie Arnoux)
- Cf Stendhal : Le Rouge et le Noir (Julien Sorel et Mme de Rênal)
"
Documents attachés :    aucun document joint.