en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Explication de texte

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 01/05/2009 - correction
                
Lecture analytique : « Elle avait pris ce pli », Victor Hugo,

Les Contemplations.
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin1
De venir dans ma chambre un peu chaque matin ;
Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère ;
Elle entrait et disait : « Bonjour, mon petit père ! »
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s’asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s’en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu’elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c’était un esprit avant d’être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous moments.
Oh ! que de soirs d’hiver radieux et charmants,
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
J’appelais cette vie être content de peu !
Et dire qu’elle est morte ! hélas ! que Dieu m’assiste !
Je n’étais jamais gai quand je la sentais triste ;
J’étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j’avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

Novembre 1846, jour des morts.
Les Contemplations, Livre IV, 5

Consignes :
Vous réaliserez une explication de ce texte en suivant point par point « la méthode à suivre » exposée ci-dessous qui vous indique
comment organiser votre explication.
Vous développerez votre étude en suivant trois axes de lecture où vous montrerez :
1. Comment la structure générale du poème est révélatrice d’un état d’esprit nostalgique et douloureux.
2. Comment Hugo évoque ici la complicité qu’il avait avec sa fille.
3. Comment le jeu des oppositions qui se multiplient dans ce texte traduit la violence de ce malheur.
Méthode à suivre
Vous fournirez une réponse construite avec :
1. une introduction :
- où vous débuterez par une brève présentation de l’auteur, de la perspective de l’objet d’étude auquel il se rattache, du type
de texte et de son thème ;
(- où vous annoncerez la question à traiter ;)
2. une lecture expressive, qui rende compte du sens du texte ;
3. une annonce du plan que vous allez suivre pour répondre à la question posée ;
4. un développement de votre réponse en appuyant chacune de vos remarques par des citations commentées du texte d’un point
de vue stylistique ;
5. une conclusion en vous assurant que celle-ci réponde bien à la question posée.

Réponse:

Le texte que j’expliquerai est un poème de Victor Hugo en souvenir de sa fille, décédée et qu’il a tant aimé. En premier lieu, nous analyserons la structure de ce poème, la complicité père-fille évoquée, puis nous examinerons le jeu des oppositions dans ce poème.
Jusqu'à la ligne 22, il est en admiration au sujet de sa fille, c’est celui qui lui passe tout et est heureux de ses intrusions dans son travail. Tout est joie. A la ligne 23, le lecteur subit un choc en apprenant que la fille tant aimée et presque adorée est décédé. Et l’on imagine l’immense chagrin qu’a pu ressentir Victor Hugo lorsque l’on considère la tristesse qu’il éprouvait quand il savait sa fille quelque peu peinée.

Nous pouvons constater que le texte de Victor Hugo est un poème à forme libre. Quant à sa structure nous pouvons remarquer que les vers 1 à 7 relatent les faits et gestes coutumiers de sa fille. Nous percevons aussi la connivence qui existait entre eux. Des vers 18 à 20, Victor
Hugo se remémore le passé, se rappelle de l’enfance de sa fille, des moments partagés et la revoie à certaines étapes de sa vie. Il évoque sa gaité, son insouciance. A la ligne 23 le poète exprime sa douleur face à cette vérité implacable « et dire qu’elle est morte » Il semble avoir du mal à accepter la réalité « Hélas, que Dieu m’assiste »

Maintenant étudions la complicité père-fille qui y est évoquée.

2. Hugo nous fait comprendre dans le poème qu’il n’appréhendait pas l’arriver de sa fille dans sa chambre « Je l’attendais ainsi qu’un rayon qu’on espère. » il était présent disponible partageant avec sa fille de longs moments à discourir « que de soirs d’hiver radieux et charmants passé à raisonner …. », Il est le père tolérant, bien veillant, et son confident : « Elle me consultait sur tout, à tout moment » il y a là aussi la répétition de « tout » ce qui accentue la pensé d’intimité qu’Hugo veux nous faire partager. On peut voir aussi qu’ils étaient émotionnellement liés « Je n’étais jamais gai quant elle était triste. »
3. Venons en maintenant à l’étude du jeu d’oppositions mis en ½uvre dans le poème.
aux vers 24 et 25, où Hugo utilise des antithèses : dans le vers 24, le mot “gai” contredit le mot “triste”, tandis que dans le vers 25, “morne” se confronte à “joyeux”. On peut voir qu’au vers 5 et 6, la juxtaposition de la ponctuation ainsi que accentuation de verbes d’action produit un effet de rythme qui accélère la lecture. Tandis qu’au vers 7, une ponctuation plus espacée permet déjà de ralentir le rythme.

Dans ce texte, Victor Hugo nous fait partagé une époque de sa vie qu’il appelait être content de peu. On peut voir dans le poème une certaine nostalgie chez l’auteur qui relate des évènements passés avec sa fille. On sen la douleur et un « manque » de sa fille.
Documents attachés :    aucun document joint.