en une : Le lexique de français

Le nouveau roman

Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 23/02/2009 - correction
                
Bonjour,
Je vous propose une ébauche de plan répondant au sujet de votre dissertation. En espérant que cela vous conviendra, je vous souhaite bon courage dans la suite de vos études,
Proposition de plan et ébauche de développement :
I = Le roman est effectivement traditionnellement décrit comme le « récit d’une aventure »
II = Ricardou relève cependant avec justesse que le roman moderne a révolutionné cette définition en faisant du roman « l’aventure du récit »
III = Malgré tout, on peut observer une permanence de certains traits traditionnels romanesques, ce que Ricardou ne semble pas remarquer

I. Le roman retrace le récit d’une aventure
a) L’exigence d’une intrigue : le lecteur de roman s’attend à voir se dérouler sous ses yeux une succession d’évènements qui s’acheminent vers un dénouement. Tel est le modèle traditionnel du roman
b) Cette attente particulière du lecteur vient en fait des origines du genre romanesque : le roman descend en effet de l’épopée, qui exalte les capacités d’action de l’homme
c) Le ressort amoureux comme trait typiquement romanesque. L’amour constitue donc la « grande aventure » du roman. L’archétype en est « La princesse de Clèves », de Madame de Lafayette.

II. La révolution moderne du roman ou l’écriture comme unique aventure du roman
a) Flaubert et « le roman sur rien » : Flaubert est considéré comme le premier ‘révolutionnaire’ du roman. En voulant écrire un « livre sur rien », il a donné la priorité au style et à la poésie sur le sujet romanesque, c’est-à-dire l’intrigue
b) Le renouvellement des thèmes : de plus en plus, l’écriture elle-même est devenue le sujet des romans (de ceux de Robbe-Grillet, par exemple). L’initiateur de ce renouvellement des thèmes est bien sûr Proust (« La Recherche » retrace le parcours d’un apprenti écrivain)
c) Le Nouveau Roman et la suppression des éléments typiques du roman (comme les personnages, par exemple)

III. Permanence du romanesque
Malgré la révolution moderne du roman, on remarque la subsistance des certains traits typiquement romanesques, dus :
a) A l’échec relatif du nouveau roman (à l’exception du succès des romans de Marguerite Duras) : on lui a notamment reproché son hermétisme, sa coupure avec le grand public
b) A la volonté d’écrire pour le grand public : dans la société très médiatisée d’aujourd’hui, ce ne sont plus guère les lecteurs qui font effort pour comprendre la démarche des auteurs puisque les écrivains ont davantage tendance à s’adapter aux demandes du public (et non l’inverse), ce qui les conduit à recourir à des « normes romanesques » dont il savent le grand public friand : histoire d’amour etc
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