en une : Le raisonnement par récurrence

Suffit-il, pour penser, d'avoir des opinions ?

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Ayant fait des erreurs de manipulation, je vous renvoie le plan détaillé du sujet " suffit-il, pour penser, d'avoir des opinions?" sans l'introduction, à laquelle je vais à nouveau réfléchir, en tenant compte de vos suggestions.

I/ L'opinion est-elle une forme de pensée ? De quel ordre ?
L'opinion, du latin "opinari" émettre une opinion, peut être associée à une forme primaire de la pensée résultant d'un lieu commun ou dénuée de réflexion.
1- Lieu commun
- résultat d'une théorie dogmatisée :la religion : le croyant base sa foi sur des écrits et histoires dont il ne possède pas de justifications s'appuyant sur des faits réels.
- lié à un environnement social : normes et valeurs acquises durant son éducation : la connaissance du premier genre selon Spinoza : confiance faite à son entourage par entendement.

2- Dénué de réflexions
- impersonnelles : on parle d'opinions publiques ou communes qui sont des notions holistes ne prenant pas en compte l'existence du "je" mais évaluant les individus dans leur masse.
- n'ont pas de justifications : préjugés -> les opinions ne sont pas métrisées. Pour Descartes dans "principes de la philosophie" : "plusieurs jugements... précipités nous empêchent de parvenir à la connaissance de la vérité" : les opinions s'apparentant à des jugements ne parviennent pas à conduire l'individu dans un cheminement personnel l'amenant au savoir
- résultante d'une imprégnation : les opinions peuvent découler d'un empirisme basé sur un enchevêtrement de diverses opinions adoptées au fil des expériences : "se forger une opinion"

II/ Comment définir la pensée par rapport à l'opinion ?
Pascal définit la pensée comme ce qui distingue l'Homme des autres espèces de la nature car elle lui permet "de se connaître misérable". en effet, la pensée s'appuie sur les notions de connaissance et de conscience en opposition aux opinions ; dont le paradoxe en est l'illustration. Cependant cette différence doit être relativisée.
1- le caractère supérieur de la pensée
- le rôle de la connaissance : la pensée est à l'origine d'un raisonnement qui conduit à une connaissance justifiée et qui est alors l'aboutissement d'une vérité pour soi-même : forme majeure de la connaissance en opposition à l'opinion pour Spinoza.
Pour Kant la pensée est l'ensemble des facultés qui rendent possible la connaissance, c'est donc une action personnelle de l'esprit et non du corps ou du groupe qui peut mener par la suite à la justification d'un jugement.
- le paradoxe illustration de la pensée supérieure à l'opinion : l'étymologie du mot : du grec "para" et "doxa", "contraire à l'opinion" conduit à le définir comme un éveil de la raison qui émet son jugement à l'encontre de l'opinion commune et lutte alors contre le dogmatisme.
Pour Platon, dans "dialogue" le paradoxe ébranle les opinions au profit du désir de savoir.

2- Différences à relativiser
- La pensée : opinion gratifiée d'un apport de croyance plus forte que l'opinion qui ne signifie pourtant rien quant à la vérité universelle de
cette pensée.
- La frontière entre opinion et pensée n'est pas évidente : toute connaissance n'est pas à distinguer d'une opinion et la connaissance est une notion subjective dépendante des croyances de chacun.

III/ Mais, est-il nécessaire pour penser d'avoir des opinions ?
Voyant qu'il est utile pour penser d'avoir des opinions afin de les démystifier pour atteindre sa propre vérité subjective mais que la ligne entre pensée et opinion est fragile, on peut également se demander s'il est nécessaire d'avoir des opinions pour penser.
1- La pensée comme action psychique : lorsque l'Etre tente de comprendre ou d'apprendre quelque connaissance que ce soit dans le cadre scolaire ou autre il fait travailler sa pensée sans nécessiter d'avoir une opinion sur le sujet de son apprentissage.
2- La pensée spontanée : la pensée est consciente d'elle-même. Pour Descartes, penser est l'essence de l'Etre "le cogito".
Pour Nietzsche on ne choisit pas notre pensée : "une pensée ne vient que quand elle veut"

Conclusion :
Je ne connais pas la méthode pour conclure, pouvez-vous m'aider SVP ?
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