en une : Le raisonnement par récurrence

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Votre problématique est assez faible, car vous partez d’une définition neutre de la conscience alors qu’à l’évidence, la conscience n’est pas qu’une faculté d’être conscient de ses actes mais offre un deuxième sens qui consiste à dire qu’en réalisant ce que l’on fait, on réalise en même temps les conséquences de ses actes d’un point de vue moral. Le problème est donc celui du passage d’un sens à un autre. Les constats qui accompagnent la conscience sont-ils en eux-mêmes moraux, les jugements de faits de la conscience sont-ils également des jugements de valeur ? Plus exactement, il s’agit donc de savoir si la conscience est morale par elle-même (essentiellement) ou selon un certain apprentissage progressif qui ne dépend que de ce que vit le sujet de l’action (éducation d’une faculté de constat neutre à l’origine).
Dans votre première partie, le raisonnement paraît un peu maladroit car vous mobilisez de bons arguments mais dans un ordre un peu curieux. En fait, il ne faudrait pas partir du bien et du mal dans la société en général, mais essayer de montrer que le bien et le mal diffèrent selon les sociétés et les temps, ce qui tend à vous faire penser que la construction d’une morale ne dépend pas uniformément d’une seule conscience humaine prédéfinie et inaltérable. En ce sens, il faut donc ramener la réflexion dans le sujet pensant pour essayer de montrer que les valeurs morales sont issues d’une construction progressive, en essayant d’expliciter le processus de cette construction progressive (décrivez en des étapes et les fondements de croyance). Il convient ainsi de mieux trier vos arguments pour avancer de façon plus démonstrative.
Dans votre seconde partie, vous n’arrivez pas à analyser de façon objective et convaincante les arguments de la conscience morale. En fait, il faudrait que vous arriviez à montrer que la thèse d’une conscience no directement morale mais dont les valeurs ne seraient qu’apprises, est une thèse qui conduit à une relativisme dangereux selon lequel tout serait permis et aucune valeur ne serait fondamentale. En d’autres termes, l’hypothèse serait très coûteuse et il semble bien que nous soyons pas prêts à penser que les valeurs que nous trouvons bonnes ne sont finalement que de peu de crédit car éminemment contestables. Des valeurs comme celles des droits de l’homme et du citoyen sont des valeurs que nous jugeons universelles et inscrites comme des conditions essentielles de la conscience humaine. Dès lors, nous en sommes en droit de penser que tout conscience véhicule par nature un certain nombre de représentations que nous pouvons difficilement accorder comme étant neutres… Il serait donc intéressant de montrer qu’une forme d’impératif moral (type kantien) s’impose à nous dès que l’on juge de l’action et qu’il se trouve une forme de norme de valeurs accompagnant nécessairement toutes nos intentions.
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