en une : Le lexique de français

Kant le premier commentaire de texte

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Plusieurs remarques :

. La première est de méthode : je vous déconseille vivement de procéder comme vous entendez le faire. Je crains que vore démarche (explication du texte, puis critiques) ne vous mette dans la situation d'avoir à paraphraser d'abord le texte, avant de vous en éloigner excessivement... Ce sont là les deux écueils du commentaire de texte (une excessive proximité, puis un éloignement trop grand). J'ajoute à cela que vous ne pouvez pas critiquer Kant, ce n'est pas ce qu'on vous demande, d'autant que Kant ne dit pas le contraire de ce que vous avancez comme contre-arguments. Je vous renvoie, en ce sens, aux conseils méthodologiques sur le commentaire de texte (orientation.fr).
. Sur le fond, votre texte porte sur ce que signifie l'état de minorité dans lequel se trouve l'homme qui ne pense pas par lui-même, l'alternative est autonomie (acte de poser soi-même sa propre loi) / hétéronomie (recevoir sa loi d'un autre). Il me semble que la problématique porte sur l'inaptitude d'un individu à s'affranchir seul de l'état de minorité dans lequel il se trouve. C'est par la reconnaissance de l'universel en chacun de nous que l'homme parvient à l'autonomie... Le paradoxe est alors de penser la naissance de l'autonomie à partir d'une collectivité, d'un universel... Comment dire que c'est en acceptant d'être le membre d'un "public", en renonçant, en un sens, à son individualité... que l'on parvient à penser par soi-même. (on aurait tendance à penser, à l'inverse, que c'est par l'affirmation de son individualité que l'on parvient à penser par soi-même). Pour résoudre ce paradoxe, vous devez vous interroger sur la nature de ces quelques-uns qui pensent par eux-mêmes, et enseignent à la foule à en faire autant. Autrement dit, c'es la question même de l'éducation (étymologiquement : être conduit hors de... e-ducere) qui est ici en jeu... Autrement dit : comment dire que c'est en reconnaissant ce qui, en moi, est identique à autrui, que je parviens à ma propre autonomie ?
(Une critique à ce texte, si vous tenez à en faire une, peut passer par une comparaison avec le § 354 du Gai savoir, où Nietzsche expose que le désir d'autonomie conduit, ne fait, à développer la grégarisation de l'humain, à fabriquer du troupeau...)

Bien à vous, bon courage. "
Documents attachés :    aucun document joint.