en une : Le raisonnement par récurrence

Les réécritures

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Ce n'est pas mal, mais votre travail reste trop descriptif. Vous ne précisez pas suffisamment clairement les enjeux forts de la réécriture (je ne sais même pas précisément quel est l'intitulé de votre sujet; je crois le deviner: pourquoi le lecteur prend-il du plaisir à la réécriture?).
Ainsi, tout ce que vous dites sur le comiqe est juste, mais vous restez à un niveau d'analyse trop faible : quels peuvent être les objectifs de celui qui réécrit en voulant faire rire? Il faudrait définir précisément ce qu'est l'écriture parodique (le genre burlesque et le genre héroï-comique) pour voir de quelle façon la réécriture comique peut être un hommage rendu aux modèles ou au contraire une mise à plat des défauts et des artifices d'une écriture ou d'un genre: il s'agirait alors de mettre à mal l'autorité. La réécriture comique peut être une arme (songez notamme à Rabelais). Dès lors le plaisir du lecteur réside aussi dans le mordant de l'écriture parodique. La réécriture du mythe (Don Juan par exemple) pose d'autres questions : la question de la réactualisation certes, mais aussi celle du brouillage des codes d'écriture : l'utilisation par Molière du genre de la tragi-comédie, le recours à des éléments de pastorale, de farce, de pièces à machines n'est pas innocent, il s'agit de rendre encore moins évident la perception du personnage de Don juan et de son histoire.
Il faudrait donc clarifier les choses d'emblée et aller au delà de la séparation toujours un peu trop simple entre le comique et le sérieux. Il s'agirait plutôt de distinguer réécriture qui s'inspire d'un genre ou d'un style (parodie) et réécriture thématique ou mythique. Vous avez dans votre travail tous les éléments pour recadrer votre propos et pousser l'analyse.
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