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Le plaisir est il le moteur de l'histoire ?

Dissertation de philosophie > sujets expliqués - 03/04/2013 - correction
                
Bonjour, je réponds à vos questions en les rappelant ci-dessous : bon courage pour la rédaction finale, et bien à vous. Votre eprof.

Vous assimilez le moteur de l’histoire à la raison de notre existence. Mais ne peut on pas défendre l’absurdité de notre existence, et dans ce cas le plaisir serait le moyen de nous détourner de cette réalité effrayante?

Oui, mais dans ce cas là, il devient difficile de faire du plaisir le moteur de l’histoire. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas développé cette position, qui serait une position pascalienne (le divertissement).

Puis dans cette dissertation nous postulons que la raison est le moteur de l’histoire (vision d’Hegel), mais est ce qu’on ne réduit pas de fait la portée du sujet ? Marx par exemple fait de la lutte des classes le moteur de l’histoire ou encore Kojève fait du désir (dont le plaisir est indissociable) le moteur de l’histoire.
Aussi n’est il est pas attendu de la part d’un correcteur que l’on fasse une partie sur les hédonistes qui font du plaisir le souverain bien et donc par extension la fin et le moteur de l’histoire ? Où plus généralement ne peut pas dire que sachant que le plaisir nous guide individuellement, il serait le moteur de l’histoire, compris comme la somme des destins individuels ?

Il me semble que ces suggestions pour enrichir votre deuxième partie, notamment le IIb et le IIc, en montrant par exemple que notre tendance à agir n’a pas qu’une valeur intellectuelle, mais possède également une valeur matérielle (équivalence utilitariste entre le gain économique et le plaisir, chez Bentham, à la place Merleau Ponty). Ce qui donnerait une dernière sous partie différente, avec un raisonnement sur les contradictions entre les plaisirs individuels, et donc la somme problématique des destins individuels (vous pouvez utiliser ici le matérialisme historique chez Marx).

Pour la troisième partie, il s’agit d’affirmer une compréhension non rationnelle du plaisir, avec Nietzsche justement. L’idée est d’abord de montrer que la conscience rationnelle de l’histoire n’est pas suffisante, mais que l’homme expérimente sa volonté libre dans les décisions existentielles qu’il prend (Sartre), ce qui montre que l’histoire n’est pas un monument rationnel mais une généalogie qu’il faut interpréter avec liberté et joie (Nietzsche), cette joie étant néanmoins toujours teintée d’inquiétude face à l’absurde et l’apparent chaos (Camus).
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