Cohérence du plan
Philosophie > sujets expliqués - 30/11/2010 - Question simple
Votre problématique manque un peu d'ampleur et de précision. La question qui vous est posée vous engage certes à réfléchir à la manière dont les lois de la nature, comme immuables, semblent contredire l'idée d'une progression, d'une marche en avant et vers un mieux, de ce qui pourtant reste soumis aux mêmes lois de la nature. Toutefois, l'idée de progrès moral est également et surtout une idée consistant à défendre le fait qu'il est possible de faire avancer, d'améliorer la connaissance morale, c'est-à-dire la connaissance du critère du bien et du mal dont nous nous servons pour agir au mieux. La possibilité de parler d'un progrès moral reviendrait alors à se demander dans quelle mesure les hommes seraient en mesure d'avancer moralement, ce qui implique une interrogation théorique (définition du bien et du mal : selon quels critères), et une interrogation pratique (comment se comporter au mieux ?). Par conséquent, votre plan n'est pas absurde, mais trop peut structuré. Il faudrait plutôt dire 1. Que le progrès moral semble impossible, en montrant dans quelle mesure l'homme ne s'affranchit jamais des lois universelles de la nature. 2. Que le progrès moral est toutefois une idée importante, selon laquelle l'homme se conçoit comme une cause libre, qui réfléchit aux modalités de son action morale (Kant et l'impératif catégorique). 3. Dès lors, si le progrès moral réside dans une meilleure connaissance du bien, il semble paradoxal de constater qu'il n'est pas évident aujourd'hui de constater les effets de ce progrès moral, étant donné que la société semble fragiliser le processus de construction des valeurs (Rousseau).
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