Les hommes peuvent-ils échapper à l'histoire?

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Pour votre sujet, l'histoire a un sens double : elle désigne à la fois l'ensemble des évènements qui se déroulent dans le temps et la discipline selon laquelle il s'agit de penser un ordre des évènements se déroulant dans le temps. Dès lors, la question devient de savoir si l'histoire considérée comme la réflexion sur l'ensemble des évènements passés nous apprend ce qu'est l'homme, c'est-à-dire nous instruit sur une définition universelle de l'homme selon des critères constants résistants au passage du temps. En somme, si la réflexion sur le temps passé permet de comprendre systématiquement l'homme et son comportement dans le temps qui passe, face aux évènements, cela signifie donc que l'homme ne peut échapper à l'histoire et que l'histoire des hommes n'est que la réalisation nécessaire d'une nature inscrite dans la définition originelle de l'homme. On pourrait donc faire l'histoire des hommes comme l'on fait celle des autres espèces.
Si le point de vue le plus commun consiste à dire oui, dans la mesure où on ne voit pas pourquoi l'homme serait au-dessus des autres espèces et ne pourrait répondre à une nature stable se retrouvant dans tous les temps de façon relativement homogène, vous devez en arriver progressivement à montrer que l'histoire nous instruit peut-être de tout et son contraire et que faute d'une nature humaine, elle nous apprend peut-être l'adaptabilité de l'homme et son changement constant selon les conditions de sa vie. Il y a donc plus des natures humaines ou une nature changeante de l'homme. Dès lors, les hommes échappent toujours à l'histoire puisqu'ils la construisent et la dominent. Cependant, un tel constat n'est pas forcément évident puisque la liberté humaine face à l'histoire peut également signifier que l'homme ne tire pas d'enseignement de l'histoire et, se croyant libre, il commet en fait les mêmes erreurs que les autres homme l'ayant précédé. En d'autres termes, en se voulant affranchi totalement de l'histoire, l'homme en reste prisonnier car poussé à son insu par le déterminisme.

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