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Philosophie de l'art: estétique

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Ce sujet fait fond sur la définition de l'art comme mimesis c'est-à-dire imitation (cf. Aristote ou Platon avec le mythe de Zeuxis). Plus particulièrement, selon cette conception, il s'agi de penser que toute oeuvre d'art ne vaut qu'en tant qu'elle renvoie à une réalité objective qu'elle représente. Cette théorie de la "re présentation" s'appuie ainsi sur un dédoublement perceptif entre l'acte d'origine de présentation sensible (je vois une chose) et l'acte second d'identification, dans une représentation, de cette même réalité dans le lieu différent de l'oeuvre.
En fait, ce sujet doit être compris dans l'optique de la finalité de l'oeuvre d'art et, plus précisément, en vous interrogeant sur l'effectivité d'une représentation. Cette expression est complexe car elle vous engage nécessairement à montrer que de la définition de la représentation comme telle découle le fait qu'il y ait une forme de hiérarchie ontologique entre la réalité première et l'oeuvre, et que cette hiérarchie propose de lire l'oeuvre comme un mensonge fait à la réalité (mensonge de substitution : l'oeuvre fait coire au réel). Néanmoins, votre analyse du sujet doit évoluer en posant la question de savoir au nom de quoi la représentation est nécessairement une représentation fausse. En ce sens, peut-être que le double est plus vrai que l'original (l'idée de l'oeuvre, en tant que présentation sensible, a un pouvoir de vérité supérieur - cf. Hegel) et peut-être même que cette considération du double nous oblige à constater que toute oeuvre n'est jamais vraiment une représentation trompeuse ou vraie mais un acte original et créateur. Il n'y aurait en cela de représentation qu'en tant que l'oeuvre donne une représentation (au sens théâtral) et non pas représente une chose indépendante d'elle-même.
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