en une : Le raisonnement par récurrence

Sujet 2

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Le sujet a ceci de spécifique qu’il vous interroge sur deux verbes qui sont également auxiliaires et cela est loin d’être une platitude car il s’agit en fait de penser qu’être et avoir son donc les pièces maîtresses de notre langage, c’est-à-dire de notre capacité à désigner et à nous saisir en pensée des choses. Le sujet vise donc le problème du rapport entre la pensée, les mots et les choses. Plus exactement, l’implication directe du sujet est de vous interroger sur le fait que le langage se fonde véritablement sur les possibilités de ces deux verbes. Néanmoins, cela doit vous conduire immédiatement à vous interroger sur ce que cela signifie pour nous vis-à-vis des choses. Or, le sujet présente une originalité par rapport à la formule commune (« être et avoir ») : il inverse le sens des auxiliaire et cela n’est pas anodin. Normalement, nous disons être d’abord car cela correspond à la position de l’existence (je suis) puis avoir car cela correspond à la prise de position sur le monde (problématique de la maîtrise du monde et de l’appropriation, j’ai). Cette inversion contredit donc le primat de la métaphysique classique et cartésienne selon lequel le sujet maîtrise le monde parce qu’il se comprend lui-même et est auto fondateur (la certitude du cogito). Il s’agit donc de constater non seulement que avoir et être sont les modes essentiels de rapport de l’homme au monde (par les idée et les mots) mais il s’agit également de s’interroger sur la légitimité de ce rapport qui est peut-être un rapport indu d’appropriation du monde avant que d’être légitimé par une position authentique de soi (d’où l’inversion d’être et avoir). Vous pouvez donc conduire une réflexion sur la capacité à fonder notre connaissance et à renvendiquer une grille de lecture absolument vraie.
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