S'engager est-ce s'affirmer ou perdre sa liberté

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S'engager est-ce perdre sa liberté?

Pour vous aider à démarrer votre réflexion, je vous donne quelques pistes. Un plan ne s'élabore qu'après avoir bien appréhendé et recensé dans un certain ordre tous les aspects du sujet (l'ordre étant donné par le fil rouge de la problématique qui, je le rappelle, n'est pas une simple question, mais un problème, c'est-à-dire une contradiction nécessaire qu'il faut résoudre).

D'abord demandez-vous comment la question commence à se poser. S'engager, n'est-ce pas d'abord s'engager auprès de quelqu'un, d'autrui? C'est donc en un sens faire de l'autre une finalité de sa propre action, c'est subordonner son action à celle de l'autre. N'est-ce pas ainsi quelque peu abandonner son autonomie? Faire dépendre son action de l'autre peut apparaître en effet comme mettant en cause une liberté qui se définirait par la plus totale indépendance, par l'autonomie. Mais quels sont les termes d'un engagement? S'engager, est-ce se soumettre? Peut-on s'engager sous la CONTRAINTE? Approfondir en ce sens la dimension MORALE de l'engagement (sur le fait de traiter autrui toujours comme une fin et jamais comme un moyen voyez Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs; sur l'engagement éthique, voyez Kierkegaard).
C'est le moment de s'interroger sur la notion de liberté. La liberté n'est-ce pas d'abord ce qui s'oppose à la contrainte (voyez Spinoza E, I, déf. VII), et non pas ce qui se définit par le bon plaisir, ou le fait de suivre son désir? En ce sens, il faut se demander si, en dernière analyse, l'engagement ne comporte jamais une part de contrainte.

Voila quelques pistes, quelques questions qui vous engagent sur la voie d'un travail de problématisation. N'hésitez pas à demander des précisions supplémentaires.
Bon courage

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