en une : Le raisonnement par récurrence

2 questions

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
"Si le droit est relatif aux temps et aux lieux, faut-il renoncer à l'idée d'une justice universelle?"

C'est un sujet difficile car il mêle plusieurs notions (droit -droit naturel et droit positif, loi-pouvoir politique institué, justice, Idée de justice) et oblige à mettre en rapport plusieurs domaines de réflexion distincts : le politique et la moralité. Avant tout, il faut, pour organiser clairement votre réflexion, procéder à une analyse du sujet aussi précise que possible. Ainsi il s'agit de voir que la première partie de la question : "Si le droit est relatif aux temps et aux lieux" (introduit une conditionnelle) n'est pas à prendre pour une vérité avérée : il s'agit de s'interroger d'abord sur la possibilité d'affirmer qu'en effet le droit est essentiellement relatif (cad contingent, dépendant des circonstances spatio-temporelles par définition variables), afin de voir en quel sens l'idée de justice peut être invalidée ou non. Pour cela voyez Pascal, Pensées n°294, edition Brunschvicg : "Plaisante justice qu'une rivière borne! Vérité au deça des Pyrénées, erreur au-delà" -lire tout le passage qui entend mettre en question le caractère "absolu" des lois humaines -"branlantes" avec le temps et différentes selon le lieu- pour mettre en évidence que seule la justice du coeur, celle soutenue et née de la foi en Dieu, est universelle et légitime. Pour l'idée de justice (instistance sur Idée ici), voyez Platon -la République- qui insiste donc sur le caractère idéale (c'est avant tout une idée qui nourrit notre âme) de la Justice, et en cela ne peut être invalidée par l'expérience. Voyez Kant enfin qui, dans la même prespective, parle d'idée régulatrice de la Raison (oriente la pensée et l'action selon un horizon de rationalité en soi inaccessible mais qui permet de se diriger).
Voilà qq suggestions concernant la 2è question.
N'hésitez pas à demander d'autres précisions.
Bon courage

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