en une : Cours philo : Dieu

Sujet dissert urgent

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
La notion centrale ici est la beauté. Il s'agit donc, parallèlement à une analyse du sujet, de lire des textes philosophiques se rapportant à cette notion (en particulier Kant).
Il s'agit donc ici de s'interroger sur la question de savoir s'il y a un apprentissage du jugement en matière esthétique. Pourquoi la question se pose-t-elle donc? N'est-ce pas parce qu'il est tout d'abord, et à première vue, difficile de donner une définition du beau de sorte qui fournisse un critère pour reconnaître le beau et savoir pourquoi l'on dit d'une chose, d'un objet, qu'elle/il est belle/beau? La question est en fait celle de savoir s'il y a une objectivité du jugement quand celui-ci se prononce sur la qualité esthétique d'une chose. Car, en effet, quand l'on dit ceci est beau, ne signifie-t-on pas par là "cela ME plaît; comment donc pourrais-je préjuger que tout autre que moi-même doit juger de la même façon?
Vous voyez sans doute le lien qu'il y a entre cette question de l'objectivité du jugement de goût et la question de l'apprentissage du jugement esthétique, car si en dernière analyse, le jugement esthétique renvoie à la seule sensibilité, ce jugement sera nécessairement particulier et ne pourra pas être dit imparfait (cad nécessitant une formation). Pourtant, à n'en pas douter, avoir certaines connaissances en art forme le jugement et lui permet de trouver un fondement plus solide, et permet aussi (et c'est essentiel) de communiquer ses impressions et ses remarques à d'autres et de comprendre réciproquement le jugement des autres (il y a la possibilité d'une communication et d'un accord entre plusieurs individus concernant la beauté d'une chose. Le jugement de goût est loin d'être simplement privé et particulier, il est social (voir Hume), et peut-être même possiblement universel (voir Kant)). D'autre part, on peut se demander à juste titre si le jugement de goût esthétique (celui portant sur la beauté) ne repose que sur la sensibilité. Ne requiert-il pas l'exercice de nos facultés intellectuelles? Ne se met-on pas à penser devant une oeuvre que nous trouvons belle, et non pas seulement ressentir le plaisir que nous procure sa contemplation? C'est ainsi que pour Kant, le jugement de goût esthétique se distingue du jugement purement sensible (du type "ceci est agréable") car le premier implique un libre jeu (une association au fond) de l'entendement et de la sensibilité, les deux facultés de connaître étant nécessaires pour qu'il y ait jugement de goût et pour qu'une chose soit dite belle.
Voilà donc qq remarques destinées à vous aider à problématiser et à concevoir un plan en fonction du problème que vous élaborerez.
N'hésitez pas à demander des précisions supplementaires.
Bon courage

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