en une : Cours philo : Dieu

Avant le 23/04/01

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
La notion centrale ici est l'art. Il vous donc, parallèlement à une analyse précise du sujet, lire des textes philosophiques se rapportant expressément à cette notion pour avoir un aperçu du caractère "technique" des interrogations sur l'art en philosophie (voyez Kant par ex., et plus généralement, songez qu'il y a ce que l'on appelle l'esthétique, domaine à part en philosophie).
Mais bien sûr il s'agit de traiter précisément de ce sujet et avec les armes que vous vous aurez procurées. Ainsi, pour éviter de se lancer dans des considérations générales sur l'art, il convient de s'interroger sur le(s) sens de "connaisseur". Qu'est-ce que cela veut dire être connaisseur? Cela veut dire avoir beaucoup de connaissances précises en histoire de l'art et sur les particularités stylistiques de chaque peintre, sculpteur, etc..., connaître les courants artistiques, savoir les différencier, etc. Autrement dit connaisseur peut vouloir dire "érudit", et en poussant plus loin, l'amateur d'art en ce sens très précis, peut faire de ses connaissances un métier, peut faire en sorte que son érudition lui rapporte qq rémunération (critique, collectionneur, etc...). Donc en radicalisant ce sens de "connaisseur", on en vient à poser un problème précis : s'il faut être dans l'art (dans le milieu de l'art) pour apprécier l'art, cela n'exclue-t-il pas toute une catégorie de gens, une majorité même de gens, les profanes? Or ces gens qui ne sont pas des professionnels de l'art, n'ont-il pas cependant la possibilité d'exercer leur jugement esthétique (voir Kant, sur l'universalité du jugement de goût esthétique)? Ne peuvent-ils apprécier, voir le beau? Une chose est certaine, c'est que le "profane" (l'homme de la foule) et le "professionnel" ne voient sans doute pas la même chose, et n'analysent pas de la même façon l'oeuvre qu'ils contemplent. Mais que voit le professionnel au juste? C'est en posant cette question (question relative aux critères du jugement du "professionnel" de l'art, sans doute selon des règles techniques) qu'on retourne le problème : est-ce que, en étant connaisseur dans le sens défini plus haut, on exerce un jugement esthétique libre de tout préjugé (quand on connaît on a des exigences, on juge selon des modèles, des canons établis -ce qui fait que quand une révolution s'opère -expressionnisme, cubisme, souvent les connaisseurs, au sens d'érudits -qui sont en fait les gardiens du temple, du panthéon du goût établi- s'écrient au scandale)? On a donc bien là un problème : d'un côté, il semble que pour qu'il y ait jugement esthétique valable, il faut connaître ce sur quoi on se prononce (le jugement doit avoir des critères) et d'un autre côté, il faut reconnaître que le jugement esthétique a ceci de particulier qu'il doit être issu d'un libre jeu des facultés (cad qu'il ne doit pas être forcé par la considération de canons esthétiques établis).
Voilà donc une tentative de problèmatisation destinés à vous aider à problématiser vous même et à élaborer un plan.
N'hésitez pas à demander des précisions supplémentaires.
Bon courage

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