Commentaire de texte

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		j'aurais aimé avoir qques(...)
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Considérez d'abord l'article 1 : il vous apparaîtra clairement qu'il y a un intérêt historique dans le texte des Passions de l'âme en tant que Descartes entend traiter tout de nouveau le sujet en considérant comme nul et non avenu tout ce qui a été dit sur les passions par la tradition philosophique avant lui. Descartes donc comme le père de la philosophie MODERNE.
Est en jeu en effet ici une nouvelle conception de l'âme d'une part, et des rapports de l'âme et du corps d'autre part, conception qui va "révolutionner" la conception des passions humaines.
Il faut savoir que selon la tradition, généralement, les passions sont considérées comme des "choses mauvaises", des vices de l'âme, des maladies de l'âme (voyez la théorie stoïcienne), donc d'une part comme étant tout fait contraire à la nature (vices) et d'autre part comme étant toujours mauvaises (en conséquence de quoi : il faut combattre et éradiquer les passions qui sont mauvaises et contre-nature).
Descartes va s'opposer à cette conception moraliste des passions pour s'intéresser aux passions en "physicien", c'est-à-dire qu'il va avoir l'ambition des les étudier en recherchant d'abord leur causes qu'il considère naturelles (voyez art 2 : les passions de l'âme sont des actions du corps), en ne les jugeant pas dans un premier temps, pour ensuite les considérer comme pouvant être ce qui nous vaut la plus grande douceur en cette vie si elles sont bien dirigées (voyez dernier article).
Alors dans ce texte (art. 4-6), il s'agit de bien mettre en avant cette nouvelle conception de l'âme qui n'est plus du tout considérée comme le principe de vie du corps (contre les anciens donc), et cela pour bien souligner la différence de nature (art. 4) et de propriétés (art. 5) entre l'âme et le corps. Les mouvements corporels ne s'expliquent pas par l'âme, ils n'ont pas l'âme comme cause. Donc l'arrêt de ces mouvements n'est pas non plus provoqué par l'âme (art. 6) (bien examiner la comparaison entre le corps et l'automate : conception du corps par Descartes comme une machine qui fonctionne selon ses lois propres et non pas en fonction de l'âme (rejet du finalisme des anciens)).
Cette distinction entre l'âme et le corps, ainsi que l'intéraction nécessaire entre les deux à cause de l'union substantielle qui caractèrise l'homme (voyez 6è méditation), permettront à Descartes de mettre en place une théorie "naturaliste" des passions (la passion a une cause, s'explique par l'action qu'exerce le corps (tout-)"contre" l'âme), et par ce fait même devient un phénomène naturel).
Voilà qq indications pour votre commentaire de texte.
Bon courage


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