en une : Cours philo : Dieu

Autrui

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Qu'est-ce qui justifie le respect d'autrui ?

Autrui est-il respectable au titre qu'il est mon semblable, ou bien au titre qu'il est différent de moi ? Est-ce la reconnaissance de ce qui, en lui, est identique à moi qui me porte à le respecter ? Ou bien un tel respect procède de la méconnaissance de son altérité propre ? (est-ce encore autrui que je respecte, quand c'est moi-même en lui que je respecte ?)
problème donc : Si je respecte autrui au nom de ce qu'il a de commun avec moi, ce n'est pas autrui que je respecte... / Si je prends acte de ce en quoi nous différons radicalement, quelle raison ai-je alors de le respecter ?

Songez à l'épisode colonial. La France a entrepris la colonisation, au XIX, au motif qu'il fallait enseigner la déclaration des droits de l'homme à des pays qui n'en avaient jamais entendu parler. Est-ce une façon de respecter autrui, que de lui imposer une idée de l'universel et du respect qui est dû à chaque humain au titre qu'il est humain ? Ou bien estt-ce l'expression d'une méconnaissance délibérée de ce qui fait sa singularité ?

Le premier des respects qui est dû à autrui n'est-il pas la reconnaissance de son altérité-même, le refus de lui imposer mes propres valeurs ? (fussent-elles les valeurs de la déclaration universelle des droits de l'homme)

. Prenez des exemples historiques pour illustrer ce paradoxe, c'est toujours plus fécond que de résumer la pensée d'un auteur.
Voici, néanmoins trois références éventuelles:

. le personnage de Deprun dans Justine ou les
Infortunes de la vertu. = "L'isolisme". (mon plaisir me concerne, il est en moi, la souffrance d'autrui ne me concerne pas, elle est hors de moi, je n'ai donc aucune raison de ne pas faire de mal à autrui, si lui faire du mal contribue à ma propre jouissance)
. Descartes : Seconde Méditation Métaphysique. je connais autrui par ce qui, en lui, est identique à moi... ce qui peut à la fois, prêter au plus grand respect (je ne lui fais pas ce que je ne voudrais pas qu'il me fasse), comme à la plus grande insouciance (je ne connais véritablement que moi, l'altérité de l'autre m'est indifférente...)
. Kant : Qu'est-ce que les Lumières ?

Bon courage.
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