en une : Le lexique de français

Plan de cours - camps nazis

Histoire (college, lycee) > sujets expliqués - Question simple
                
Je vous donne quelques pistes pour appréhender la réalité des camps.
Dans une 1ère partie, il est important de recadrer ces structures dans l’idéologie et l’Europe nazie. Enfin dans une 2ème partie on analysera en détail et chronologiquement la Shoah.

Þ l’Europe nazie, prison des peuples
L’idéologie nazie ( voir écrits et thèmes d’Hitler et 1ères mesures au début des années 1930 : lois de Nuremberg, la nuit de cristal) prône l’asservissement des peuples et la forme la plus achevée est l’organisation des camps (+ 10000)
I. Le système concentrationnaire nazi
Typologie des camps :
- camps de détention : pour militaires captifs : oflags (officiers) et stalags soit 11 millions de personnes ; correspondent aux lois de la guerre
- camps de transit et de concentration : pour civils, se multiplient au cours de la guerre. En périphérie, les camps de transit pour trier avant l’expédition vers les camps de concentration. La Pologne en a plus de 5800 ; en Allemagne 1 pour 100 km²
- camps d’extermination : 6 en Pologne : usines à tuer. Auschwitz et Maïdanek servent aussi de camps de concentration.

Le camp : stade suprême du nazisme : composante essentielle du totalitarisme ; fondé sur le terrorisme d’Etat, subordination des détenus, déshumanisation de la personne validant ainsi la théorie de l’inégalité des races. Violence des geôliers sans limites
Le camp lieu de travail forcé : réintroduction de l’esclavage ; main d’œuvre bon marché sans cesse renouvelée, les détenus surexploités par l’Etat ou le secteur privé (donner des exemples de secteurs et d’entreprises)

II. La population pénitentiaire

- Les prisonniers de guerre : à part les officiers, les soldats travaillent surtout dans l’agriculture. Traitement inhumain des prisonniers soviétiques (l’URSS n’ayant pas signé la convention de Genève) : sur 5,7 Millions, 3,3 M meurent d’épuisement ou de coups.
- Les déportés : de toute l’Europe, objet de sévices des SS et des prisonniers de droit commun allemands. Durée moyenne de détention de 9 mois environ. Véritables mouroirs, la logique idéologique va à l’encontre de l’efficacité économique.
- Une contre-société se crée : par nationalités, les détenus s’organisent, exploitent les failles su système (corruption, incohérences bureaucratiques) et se défendent. Les communistes allemands sont les plus actifs. Contacts noués avec résistance extérieure.

Documents à aborder : carte des camps nazis ; textes de témoignages de camps.

Þ L’extermination programmée
Une guerre conte les prétendus ennemis de la race aryenne est déclarée au sein même de la guerre.
I. Phase expérimentale 1939-41
- escalade de la violence : euthanasie des malades mentaux au gaz (programme T4 en 1940 : 1er essai d’assassinat de masse). Pression des églises qui l’interrompt. Regroupement des juifs dans les ghettos (400 en Pologne). Auschwitz sort de terre d’avril à décembre 1940.
- Invasion de l’URSS accélère la politique d’extermination : les Eisatzgruppen SS : exemple près de Kiev en septembre 34 000 juifs mitraillés en 2 jours. Collaborateurs baltes et ukrainiens, policiers allemands participent à la chasse aux juifs et aux tueries. Septembre 41 : 1ers gazés d’Auschwitz au zyklon B (non-juifs)

II. Mise en place de la solution finale 1942-43

- La conférence de Wannsee lance « la solution finale » : en janvier 42 Heydrich précise les modalités de l’endlösung (harmonisation et dissimulation administrative )
- Les victimes de « l’anneau de la mort »: les 6 camps d’extermination, terminus ferroviaire, reçoivent les 1ers convois dès 1942. Le ghetto de Varsovie et liquidé en mai 43. Tout est mis en œuvre pour cacher le sort aux victimes (promesses, douches- chambres à gaz). Voir Sonderkommandos. Cadavres dépouillés (dents en or, cheveux), brûlés, enterrés ou incinérés en plein air. Convois de déportés entassés dans fourgons sont prioritaires sur le réseau ferré. Au cours de 1942 : 2,7 M de victimes succombent.
- Sort des juifs et tziganes dans les autres camps : surmortalité liée aux épidémies, sous-alimentés, battus sous moindre prétexte, obligés de se rassembler des heures durant dans le froid.

III. Les derniers mois de furie meurtrière 1944-45
- Les derniers massacres : menacée par l’avance soviétique, la machine à tuer continue à tourner en Pologne. Juifs italiens et hongrois jusque là épargnés sont déportés. Maïdanek 1er camp libéré en juillet 44. Ailleurs les SS font disparaître les traces des crimes : les crématoires d’Auschwitz détruits en novembre 44.
- Les marches de la mort : une fois vidés de leurs détenus, dernier calvaire des survivants : poussés vers l’ouest, ils meurent en masse. La désintégration de l’Empire nazi ne freine pas l’ardeur exterminatrice de ses seides.
Documents attachés :    aucun document joint.