Le biographique

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Je suis désolé pour le retard mais certaines difficultés informatiques font apparaître et disparaître vos questions...
L'autobiographie n'est pas notre seul mode de connaissance d'un auteur, mais le reste de ces oeuvres sont aussi directement liés à sa vie. Mais cette part biographique ou même autobiographique de chaque oeuvre est beaucoup plus difficile à saisir. On pourrait tenter de graduer cette part : elle apparît sans doute plus fortement dans les essais et récits de vie que dans les textes qui se donnent pour purement fictionnel. On pourrait dire que certains auteurs s'amusent à revêtir des masques qu'il donnent soit pour explicitement autobiographique soit pour fictionnel (le personnage). Tout cela participe finalement de la création d'une mythologie personnelle qui intéressera en particulier ce que l'on appelle la psycho critique. Il reste qu'il est toujours délicat d'interpréter de façon vraiment utile ces informations. L'information biographique n'est jamais intéressante en soi, mais c'est le jeu d'écriture qui s'y révèle qui doit retenir l'attention. Au XIXe siècle, Stendhal offre un magnifique exemple d'une réécriture mythologique et fictionnelle de certaines périodes de sa vie et de ce que l'on pourrait appeler ces obsessions. Pour cela, il faut lire en parrallèle "Souvenirs d'égotisme" et "La Chartreuse de Parme" notamment : goût pour l'Italie, la musique, mise en place d'une image féminine complexe (qui rappelle la figure maternelle). Au XXe siècle, les auteurs plus conscients des jeux possibles sur le fictionnel et l'autobiographique vont encore plus loin : André Gide, Michel Leiris, et surtout Proust avec "A la recherche du temps perdu" qui se donne pour un roman, mais qui retrace le parcours d'un écrivain...

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