Suffit-il de se souvenir pour écrire un récit autobiographique?

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Il faut à partir de cette question et de votre lecture élaborer une problématique qui serve d'axe argumentatif à votre réflexion. L'enjeu ici de la question repose en partie sur la notion de distance temporelle: on se souvient toujours en fonction du présent. La passé est donc toujours réécrit par rapport à ce qui a pu être effectivement vécu. S'ajoute à cela la distance imposée par l'acte d'écrire et l'écriture elle-même. Comment intégrer ces interrogations à la question qui vous est posée? Cette question supposerait peut-être que le récit autobiographique est plus qu'un souvenir : quel est ce "plus"? Il y a un regard posé sur le passé, sur le souvenir lui-même, donc un rapport au présent de l'écriture extrêmement fort qui détermine une reconstruction du passé et par conséquent un construction de sa propre image.
Cherchez chez Rousseau ces interventions constantes du présent de l'écriture dans le récit du passé. Analysez-les. Que pouvez-vous en dire?
De quells façon Rousseau construit-il sa propre image? De quel façon le souvenir (le récit au passé)est-il encadré par le discours? De quelle façon l'auteur évalue au fur et à mesure les souvenirs qu'il nous livre?
Ainsi il faudrait peut-être dans un premier temps déterminer ce qui est de l'ordre su souvenir "pur" (en fait su récit au passé) et voir en quoi cela ne permet pas encore de construire un récit autobiographique. Dans un deuxième temps, voir comment le souvenir est mis au service d'une construction de soi (place du discours et gestion du récit lui-même).

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