Les chefs-d'oeuvres du passé sont bons pour le passé,ils ne sont pas bons pour nous

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On peut faire les remarques suivantes sur votre ébauche :
1. Restreignez bien le champ de votre réflexion à la littérature: ainsi dans la première partie, il faudrait éviter de recourir à des exemples architecturaux, car à ce moment-là vous vous didrigez vers un travail plus général( et d'ordre plus philosophique) sur ce qu'est un héritage et ce qu'est un chef d'oeuvre
2. Nourrisssez votre réflexion, dès l'introduction, sur ce que peut vouloir revendiquer Antonin Artaud avec cette phrase polémique (c'est-à-dire ici un peu provocatrice): il s'agit sans doute de réagir contre l'académisme, les régles établies qui se définissent en fonction de ce que l'on considère être des chefs d'oeuvre. La question est alors double: il faut prendre et le point de vue du créateur (écrit-on à partir de rien ou toujours à partir de références littéraires?) et le point de vue du lecteur (de la réception): qu'est-ce que la nouveauté? Ainsi les chefs d'oeuvre empécheraient l'art d'avancer, ils seraient une force rétrograde. En fait toute la question est de savoir comment la littérature se bâtit toujours à partir d'autre littérature que ce soit contre celle-ci (rupture) ou en prolongement de celle-ci.
3. Dans votre deuxième partie, certains de vos exemples ne sont pas valides, car ils traitent de personnages qui rompent avec le passé. Or, il faut traiter d'oeuvres qui rompent avec le passé. Pour reprendre l'exemple de Zola, on pourrait dire qu'il construit le naturalisme contre un certain académisme (ce qu'il lui vaut d'ailleurs de voir son oeuvre traitée de littérature ordurière): de quelle façon fait-il avancer la littétature, qu'a-t-il de "moderne"? Artaud, par exemple, prône un théâtre sans texte (c'est le contexte de cette citation), inspirée du théâtre oriental: il réagit contre la toute puissance de l'écrit et du chef d'oeuvre qui empêche de rechercher de nouvelles formes plus appropriées à une époque... Il faudrait d'ailleurs s'interroger sur l'influence du contexte historique sur la création.

Voilà les quelques pistes que je peux vous donner, afin de mieux cadrer le sujet. Dans la première partie, revenez sur l'importance du chef d'oeuvre comme vecteur d'une tradition nécessaire, puis dans une seconde partie sur les nécessaires ruptures.

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