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Sujet / exercice : Est-ce par la raison que l'homme se distingue des animaux ?
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Enoncé & travail préliminaire :  J'aurais souhaité avoir une correction d'une dissertation de philosophie, qui s'appuyait au préalable sur un commentaire de texte de Pascal "extrait d'un traîté du vide" . Pourriez vous me donner une idée de note approximative ?

Est-ce par la raison que l'homme se distingue des animaux ?

L'homme fait partie du règne animal dans la mesure où il est dépendant de la nature tout comme l'animal : pour s'alimenter, pour respirer, pour être en bonne santé, et dans la mesure où il transmet la vie. Si l'on s'appuie sur la théorie de Darwin, l'homme serait une continuité de l'animal, un homo sapiens sapiens, descendant du singe : en tant qu'animal cultivé, nous sommes parvenus à nous détacher de certaines contraintes de la nature : nos abris, nos moyens de défenses, tant immunitaires, par les antibiotiques, que matériels, par les armes à feux, résultent d'une adéquation entre notre raison et nos besoins. Peut-on alors affirmer que l'espèce humaine, se distingue des animaux, par l'usage de sa raison capable des plus grandes avancées ?

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Longtemps, l'être humain a été victime des aléas climatiques, de maladies contagieuses, repensons aux dégâts de la peste noire ou de la rage aux siècles précédents, ou d'attaques d'animaux féroces. Ce n'est concrètement qu'à la fin du XIX ième siècle, que l'homme occidental a pu remédier à sa condition grâce aux progrès médicaux, technologiques? : en associant savoir et expérience, l'homme a pu anticiper certaines situations, jusque là douloureuses et fatalistes : l'apparition du vaccin pour lutter contre des maladies, le développement des recherches météorologiques pour prévenir les risques de tempête ou de cyclones, l'instauration d'armes de pointe pour assurer sa défense, sont autant de preuves qui montrent que l'évolution de la réflexion humaine a permis d'assurer et d'améliorer la survie de l'homme. En faisant cependant un parallèle avec l'animal, force est de constater, que sans nul besoin de progrès scientifiques, ce dernier peut également anticiper certaines circonstances qui lui seraient néfastes :
Les oiseaux migrateurs s'orientent naturellement et périodiquement dans des régions pouvant satisfaire leurs besoins vitaux, de même, nombre incroyable d'animaux connaissent de manière innée le type de plantes à ingurgiter en guise de traitement médical, les chiens se purgent ainsi régulièrement pour lutter contre des infections, les mammifères marins, tels que les dauphins, orques et baleines s'orientent instinctivement de mers froides en mers chaudes ou inversement en fonction de leurs besoins liés intrinsèquement à leur métabolisme, comme si de manière innée, la profondeur des océans n'avait nul secret pour eux . On peut alors se demander si l'animal ne serait pas avantagé à l'être humain puisqu'il possède un sens de l'orientation et des moyens de survie naturels, contrairement à l'homme qui lutte contre un système général susceptible de le fragiliser, en recherchant des solutions à partir de ses facultés de réflexions théorique, qui somme toutes, évoluent de manière à dégrader globalement notre écosystème : il parait contradictoire de parler d'évolution réfléchie des sciences par rapport aux répercussions alarmantes que la science engendre sur notre environnement, pensons aux nucléaires, aux polluants ménagers, industriels etc.
Cependant les exemples énoncés ci-dessus ne rendent pas comptent de la valeur de nos actes, la survie, son intérêt propre ou celui de sa tribu restent des notions égoïstes. La question est de savoir si l'homme, par sa raison humaine, et l'animal par son instinct, sont tous deux capables de transcender leur fibre égoïste pour porter leur regard et leur intérêt sur tout ou partie de l'humanité.
L'instinct et la raison pratique se différencient-ils ?

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Selon Kant, l'homme pourrait parvenir à une objectivité morale, par l'usage de sa raison, ce qui lui permettrait de devenir un être altruiste, pouvant réaliser des actions désintéressées en faveur de son prochain. L'homme a ainsi instauré les Droits de l'Homme et du Citoyen, dans une optique de légalité et de moralité universel, tout être humain étant ainsi respectable, indépendamment de ses appartenances communautaires, à une langue, une nation, une race, une religion. Cependant ce concept est discutable : d'une part des inégalités subsistent entre régions, bafouant l'idée des Droits de l'homme et du Citoyen, comme si l'être humain ne pouvait en fait lutter contre son animalité, instaurant encore « La loi du plus fort », comme si il ne pouvait concilier raison théorique, c'est-à-dire progrès scientifiques et moralité, détruisant à souhait la planète. D'autre part, la bravoure animale, leur amour désintéressé, leur conscience, ont confirmé, que les animaux, sont capables comme les hommes de faire preuve de grande compassion : en Thaïlande par exemple, dans un endroit touché par le Tsunami, un éléphant a sauvé plusieurs enfants sur la plage : quand la vague a frappé, l'animal a fait monter plusieurs enfants sur son dos et les a conduit vers un lieu sur. La raison humaine et l'instinct peuvent donc être compatibles, d'un point de vue moral, puisqu'elles sont toutes deux capables de compassion désintéressée.

Transition : Il n'y aurait donc aucune distinction possible entre la raison et l'instinct animal et le point de vue de Pascal serait rejeté. Pourtant l'être humain grâce à ses facultés de réflexion, a des besoins que l'animal n'a pas : besoin d'évolution personnelle, besoin de partage etc. L'homme entreprend des successions de choix qui ne sont pas figés dans des codes à l'inverse de l'animal

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L'existence de l'animal est figé dans des protocoles : conservation des liens hiérarchiques : mâle dominant et femelle soumise chez la plupart des espèces, chasse, gestation précoce etc. A l'inverse, la raison humaine peut se libérer de ses protocoles, des codes sociaux, de ses codes initiaux : la lutte pour les droits entreprise dans différentes époques, la diversité des religions, les différentes sources de musicalité, prouvent que l'être humain possède une ouverture d'esprit, ?uvre de la Raison, et exprimée par le langage, un langage partagé, contrairement à l'animal qui, s'il possède une aptitude à s'exprimer, par des bruits, des cris, un paralangage incarné par l'ensemble de ses comportements, chaque espèce animale est limitée à un langage qui lui est propre, constitué de codes compréhensibles, et applicables uniquement par son espèce.

Conclusion :
C'est donc par une raison témoignant d'une ouverture d'esprit, et exprimé de manière verbale ou non verbale que l'homme parvient à se différencier de l'animal, et à transcender les différences culturelles, à partager ses m?urs et ses valeurs : l'hymne national français incarne parfaitement cette idée, ce chant patriotique est de plus en plus chanté par des français de tout horizon, et se caractérise par une mixité raciale, preuve d'ouverture d'esprit d'un pays. L'homme arrive ainsi à se libérer de son animalité, à communiquer avec son prochain, à partager sa culture. Les comportements animaux sont régis par la nature, et les comportements humains par la culture.

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