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Sujet / exercice : Résumer un article encyclopédique sur le bonheur
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Enoncé & travail préliminaire :  Bonjour,

J'ai un résumé à faire.C'est un article d'une encyclopédie qui définit le terme "bonheur".

Il s'agit ici de faire un résumé de type concours (classes préparatoires scientifiques):

1-Objectif:
-Manifester sa compréhension d'un texte d'idées
-Manifester sa maîtrise de l'expression " écrite ou orale " dans la qualité et la concision de la reformulation de l'essentiel.

2-Exigences:
Volume: décompte stricte du nombre de mots éxigé par la norme indiquée
Ordre:celui du texte, strictement.Mise en oeuvre des articulations logiques.
Enonciation:respect strict de l'énonciation du texte,sans aucune distance.
Reformulation:indispensable
Fidélité absolue au texte.

Qu'est-ce que le BONHEUR ?
Bonheur se prend ici pour un état, une situation telle qu'on en désirerait la durée sans changement; et en cela le bonheur est différent du plaisir, qui n'est qu'un sentiment agréable, mais court et passager, et qui ne peut jamais être un état. La douleur aurait bien plutôt le privilège d'en pouvoir être un.

Tous les hommes se réunissent dans le désir d'être heureux. La nature nous a fait àtous une loi de notre propre bonheur. Tout ce qui n'est point bonheur nous est étranger : lui seul a un pouvoir marqué sur notre c?ur ; nous y sommes tous entraînés par une pente rapide, par un charme puissant, par un attrait vainqueur; c'est une impression ineffaçable de la nature qui l'a gravé dans nos c?urs, il en est le charme et la perfection.

Les hommes se réunissent encore sur la nature du bonheur. Ils conviennent tous qu'il est le même que le plaisir, ou du moins qu'il doit au plaisir ce qu'il a de plus piquant et de plus délicieux. Un bonheur que le plaisir n'anime point par intervalles, et sur lequel il ne verse pas ses faveurs, est moins un vrai bonheur qu'un état et une situation tranquille : c'est un triste bonheur que celui-là. Si l'on nous laisse dans une indolence paresseuse, où notre activité n'ait rien à saisir, nous ne pouvons être heureux. Pour remplir nos désirs, il faut nous tirer de cet assoupissement où nous languissons ; il faut faire couler la joie jusqu'au plus intime de notre c?ur, l'animer par des sentiments agréables, l'agiter par de douées secousses, lui imprimer des mouvements délicieux, l'enivrer des transports d'une volupté pure, que rien ne puisse altérer. Mais la condition humaine ne comporte point un tel état : tous les moments de notre vie ne peuvent être filés par les plaisirs. L'état le plus délicieux a beaucoup d'intervalles languissants. Après que la première vivacité du sentiment s'est éteinte, le mieux qui puisse lui arriver, c'est de devenir un état tranquille. Notre bonheur le plus parfait dans cette vie, n'est donc, comme nous l'avons dit au commencement de cet article, qu'un état tranquille, semé ça et là de uelques plaisirs qui en égaient le fond.

Ainsi la diversité des sentiments des philosophes sur le bonheur regarde non sa
nature, mais sa cause efficiente. Leur opinion se réduit à celle d'Épicure, qui faisait consister essentiellement la félicité dans le plaisir. La possession des biens est le fondement de notre bonheur, mais ce n'est pas le bonheur même; car que serait-ce si les ayant en notre puissance, nous n'en avions pas le sentiment ? Ce fou d'Athènes qui croyait que tous les vaisseaux qui arrivaient au Pirée lui appartenaient, goûtait le bonheur des richesses sans les posséder; et peut-être que ceux à qui ces vaisseaux appartenaient véritablement, les possédaient sans en avoir de plaisir. Ainsi, lorsque Aristote fait consister la félicité dans la connaissance et dans l'amour du souverain bien, il a apparemment entendu définir le bonheur par ses fondements : autrement il se serait grossièrement trompé ; puisque, si vous sépariez le
plaisir de cette connaissance et de cet amour, vous verriez qu'il vous faut encore quelque chose pour être heureux. Les Stoïciens, qui ont enseigné que le bonheur consistait dans la possession de la sagesse, n'ont pas été si insensés que de s'imaginer qu'il fallût séparer de l'idée du bonheur la satisfaction intérieure que cette sagesse leur inspirait. Leur joie venait
de l'ivresse de leur âme, qui s'applaudissait d'une fermeté qu'elle n'avait point. Tous les hommes en général conviennent nécessairement de ce principe ; et je ne sais pourquoi il a plu à quelques auteurs de les mettre en opposition les uns avec les autres, tandis qu'il est constant qu'il n'y a jamais eu parmi eux une plus grande uniformité de sentiments que sur
cet article. L'avare ne se repaît que de l'espérance de jouir de ses richesses, c'est-à-dire, de sentir le plaisir qu'il trouve à les posséder. Il est vrai qu'il n'en use point: mais c'est que son plaisir est de les onserver. Il se réduit au sentiment de leur possession, il se trouve heureux
de cette .façon ; et puisqu'il l'est, pourquoi lui contester son bonheur ? Chacun n'a-t-il pas droit d'être heureux, selon que son caprice en décidera ? L'ambitieux ne cherche les dignités que par le plaisir de se voir élevé au-dessus des autres. Le vindicatif ne se vengerait point, s'il n'espérait de trouver sa satisfaction dans la vengeance.

II ne faut point opposer à cette maxime qui est certaine, la morale et la religion de J.-C. notre législateur et en même temps notre Dieu, lequel n'est point venu pour anéantir la nature, mais pour la perfectionner. Il ne nous fait point renoncer à l'amour du plaisir, et ne condamne point la vertu à être malheureuse ici-bas. Sa loi est pleine de charmes et d'attraits:
elle est toute comprise dans l'amour de Dieu et du prochain. La source des plaisirs légitimes ne coule pas moins pour le Chrétien que pour l'homme profane ? mais dans l'ordre de la grâce il est infiniment plus heureux par ce qu'il espère, que par ce qu'il possède. Le bonheur qu'il goûte ici-bas devient pour lui le germe d'un bonheur étemel. Ses plaisirs sont ceux de la
modération, de la bienfaisance, de la tempérance, de la conscience ; plaisirs purs, nobles, spirituels, et fort supérieurs aux plaisirs des sens.
Un homme qui prétendrait tellement subtiliser la vertu qu'il ne lui laissât aucun sentiment de joie et de plaisir, ne ferait assurément que rebuter notre c?ur. Telle est sa nature qu'il ne s'ouvre qu'au plaisir ; lui seul en sait manier tous les replis et en faire jouer les ressorts les plus secrets. Une vertu que n'accompagnerait pas le plaisir, pourrait bien avoir notre estime, mais non notre attachement. J'avoue qu'un même plaisir n'en est pas un
pour tous ; les uns sont pour le plaisir grossier, et les autres pour le plaisir délicat ; les uns pour le plaisir vif, et les autres pour le plaisir durable ; les uns pour le plaisir des sens, et les autres pour le plaisir de l'esprit ; les uns enfin pour le plaisir du sentiment, et les autres pour
le plaisir de la réflexion : mais tous sans exception sont pour le plaisir.

Encyclopédie,
ou
Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers,article "Bonheur".
Résumé en 180 mots +-10%.

Je souhaiterais avoir une correction de mon résumé, surtout de corriger mes problèmes de cohérence et de reformulation des idées en rapport avec le texte.C'est un exercice difficle.

Tout homme désire être heureux.La nature offre la possibilité d'atteindre son propre bonheur.mais la pleine satisfaction ne s'arrête pas sur le plaisir qui est un contentement limité dans le temps.

C'est pourquoi la définition du bonheur est remise en cause.L'homme met au m$ecirc;me rang le bonheur et le plaisir source d'une même base.Si on ne fait rien,on n'obtient rien de ce que l'on veut.Il convient donc de stimuler ce que notre coeur désire.Mais notre vie ne s'effectue pas que sur les plaisirs.Le bonheur apparaît dans une situation stable.

Les philosophes assimilent le bonheur à la détention de biens et les stoiciens à la détention de la sagesse.

La religion et la morale préconisent la vertu pour être heureux.Il faut espérer plutôt que de détenir.Si le plaisir n'est pas combiné à la vertu, alors on ne peut pas satisfaire nos envies.

Environ 170 mots.

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