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Sujet / exercice : Condorcet - Commentaire composé
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Enoncé & travail préliminaire :  Bonjour,

je dois faire un commentaire sur un extrait ( texte ci-dessous ) d'Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, de Condorcet.
J'ai essayé de rédiger un plan et j'aimerais que vous me donniez votre avis dessus afin de l'ameliorer et de l'enrichir.

Plan:

I) Un véritable manifeste

- dans la mesure où Condorcet ne cite que des philosophes avec qui il est en accord, il a la même foi qu 'eux dans la marche vers le progrès du genre humain (on remarque qu'il ne cite pas Rousseau qui est le plus utopiste)
- "pour cri de guerre , raison, tolérance humanité" : apparait comme un slogan meme si ce morceau de phrase annonce en quelle sorte la terreur avec " guerre "
- utilisation de la troisieme personne du singulier

II) Condorcet est empreint d'un certain enthousiasme
- temps des verbes passé, donc fin de la tyrannie mais plein de promesse
- syntaxe alternance rythme binaire ternaire mais aussi rapide (manque de souffle)
-ponctuation : pas de points mais des points virgules
-utilisation de mots forts: "despotisme, oppression,dureté,absurdité, cri de guerre"

Merci d'avance de bien vouloir me consacrer du temps

P.S: Je serai heureuse si vous pouviez me répondre dans les plus brefs délais.

TEXTE:

Il se forma bientôt en Europe une classe d'hommes moins occupés encore de découvrir ou d'approfondir la vérité, que de la répandre ; qui, se dévouant à poursuivre les préjugés dans les asiles où le clergé, les écoles, les gouvernements, les corporations anciennes les avaient recueillis et protégés, mirent leur gloire à détruire les erreurs populaires, plutôt qu'à reculer les limites des connaissances humaines ; manière indirecte de servir à leurs progrès, qui n'était ni la moins périlleuse, ni la moins utile.
[...] En France, Bayle, Fontenelle, Voltaire, Montesquieu et les écoles [160] formées par ces hommes célèbres, combattirent en faveur de la vérité, employant tour à tour toutes les armes que l'érudition, la philosophie, l'esprit, le talent d'écrire peuvent fournir à la raison ; prenant tous les tons, employant toutes les formes, depuis la plaisanterie jusqu'au pathétique, depuis la compilation la plus savante et la plus vaste, jusqu'au roman, ou au pamphlet du jour ; couvrant la vérité d'un voile qui ménageait les yeux trop faibles, et laissait le plaisir de la deviner ; caressant les préjugés avec adresse, pour leur porter des coups plus certains ; n'en menaçant presque jamais, ni plusieurs à la fois, ni même un seul tout entier ; consolant quelquefois les ennemis de la raison, en paraissant ne vouloir dans la religion qu'une demi-tolérance, dans la politique qu'une demi-liberté ; ménageant le despotisme quand ils combattaient les absurdités religieuses, et le culte quand ils s'élevaient contre la tyrannie ; attaquant ces deux fléaux dans leur principe, quand même ils paraissaient n'en vouloir qu'à des abus révoltants ou ridicules, et frappant ces arbres funestes dans leurs racines, quand ils semblaient se borner à élaguer quelques branches égarées ; tantôt apprenant aux amis de la liberté que la superstition, qui couvre le despotisme d'un bouclier impénétrable, est la première victime qu'ils doivent immoler, la première chaîne qu'ils doivent briser ; tantôt, au contraire, la dénonçant aux despotes comme la véritable ennemie de leur pouvoir, et les effrayant du tableau de ses hypocrites complots et de ses fureurs sanguinaires ; mais ne se lassant jamais de réclamer l'indépendance de la raison, la liberté d'écrire comme le droit, comme le salut du genre humain ; s'élevant, avec une infatigable énergie, [161] contre tous les crimes du fanatisme et de la tyrannie ; poursuivant dans la religion, dans l'administration, dans les moeurs, dans les lois, tout ce qui portait le caractère de l'oppression, de la dureté, de la barbarie ; ordonnant, au nom de la nature, aux rois, aux guerriers, aux magistrats, aux prêtres, de respecter le sang des hommes ; leur reprochant, avec une énergique sévérité, celui que leur politique ou leur indifférence prodiguait encore dans les combats ou dans les supplices ; prenant enfin, pour cri de guerre, raison, tolérance, humanité.

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