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Sujet / exercice : Phèdre
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Enoncé & travail préliminaire :  Qui pourrait me corriger ou me donner son avis sur mon commentaire composé : (je n?ai pas du tout trouvé la réponse 7) (j?ai mis en bas de mon commentaire la scène 6 de l?acte 4 et tout à la fin l?explication des sonorités dans un texte de Verlaine, mais je n?en trouve pas dans Phèdre ?)

Sujet : PHEDRE : ACTE 4 ? SCENE 6 :
1°) EN QUOI PHEDRE EST-ELLE PATHETIQUE ?
2°) COMMENT S?EXPRIME SA DOULEUR ET SON DESARROI
3°) COMMENT ELLE INSISTE SUR SA CULPABILITE ET LA HAINE DE SOI ?
4°) EN QUOI CE PASSAGE SUSCITE-T?IL LA TERREUR
5°) ETUDIEZ LA MISE EN SCENE DU JUGEMENT
6°) ETUDIEZ L?OMNIPRESENCE DES DIEUX ET LEURS ROLES
7°) TROUVEZ DES SONORITÉS

Phèdre de Racine est avant tout une tragédie de la passion. Phèdre éprouve une passion pour son beau-fils Hippolyte, cependant cette passion n?est pas réciproque. Quoi qu?il en soit Phèdre apprend par Thésée l?amour que porte Hippolyte pour Aricie. Ainsi Phèdre part se confier à Oenone où elle laisse sa jalousie, voir même sa fureur, la dépasser. Donc, nous lecteurs, nous pouvons constater que Phèdre est pathétique et que ce passage suscite de la terreur.

Dans un premier temps nous remarquons la douleur et le désarroi de Phèdre à travers un discours sur la démesure. Phèdre s?interroge, sa conscience s?emmêle : « Que diras-tu mon père à ce discours horrible ? » (v 1285), elle y répond elle même, ce qui prouve son hallucination, donc son désarroi.
Ensuite il y a un abus des quantitatifs : « Le ciel, tout l?univers », « plein de », « tout », cela exprime sa douleur car elle réclame de l?aide pour combattre sa passion, cependant elle n?y arrivera pas.

Enfin nous avons une pensée de culpabilité. Phèdre prend conscience de sa nature criminelle. Nous pouvons le justifier à travers une antithèse (v 1271) « mes homicides » # « innocent », « main » # « sang » ce qui montre évidemment que Phèdre est monstrueuse. De plus nous constatons une métaphore par le verbe « respirer » (v 1270) « je respire [?] l?imposture ». Cette métaphore montre bien la nature criminelle de Phèdre comme il est naturel de respirer. Et aussi par deux métonymies qui désignent Phèdre par « mains ». Cela signifie l?instrument du crime. Nous pouvons donc déduire que Phèdre suscite de la pitié. De plus nous avons des interprétations comme : « Ah », « Hélas », ainsi que la ponctuation exclamative, ce qui donne une tonalité pathétique.

En second lieu nous pouvons remarquer que le passage suscite de la terreur grâce à la nature criminelle qui provoque par la suite une « peur », car il y a une expression : « chaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux » (v 1268). Et il y a aussi une interrogation oratoire au vers (128) : « Et je vis ? ». Ce qui prouve la peur de Phèdre car elle ne pense qu?à la mort, pour qu?elle puisse enfin ne plus souffrir par la passion dévorante qu?elle a pour Hippolyte. D?un autre côté il y a l?omniprésence des dieux comme Jupiter d?où nous notons « sacré soleil » (périphrase). Le soleil est en effet Jupiter et celle ci insiste sur l?hérédité de Phèdre, nous pouvons le constater à travers des situations : « dont je suis descendue », « pour aïeul », « le père », « mes aïeux ».
En fait les ancêtres lui ont transmit une hérédité en tant que victime, c?est pour cela qu?elle est la victime du jugement des autres, nous pouvons le prouver par la « contrainte », ce qui évoque la soumission. Elle est victime par le « supplice nouveau ». De plus Phèdre est à la forme passive au vers (1282) « présentée ». Ce qui justifie qu?elle est soumise. Et enfin il y a un terme d?opposition (comme dans un tribunal) : face à face, « verra sa fille à ses yeux présentée ». Ce qui évoque la scène de son jugement face à son père (Minos).

Pour conclure, je dirai que le tragique de cette scène n?est pas la prise de conscience de Phèdre, mais de la pitié qu?elle nous fait susciter par son discours ambiguë. En fait, je pense que Racine montre la tragédie à partir des parole et de la passion, mais pas à partir de l?action comme d?autres écrivains tragiques.

TEXTE DE PHEDRE (ACTE 4 ? SCENE 6)
Phèdre.
Chère Oenone, sais-tu ce que je viens d?apprendre ?
Oenone.
Non ; mais je viens tremblante, à ne vous point mentir.
J?ai pâli du dessein qui vous a fait sortir :
j?ai craint une fureur à vous-même fatale.
Phèdre.
Oenone, qui l?eût cru ? J?avois une rivale.
Oenone.
Comment ?
Phèdre.
Hippolyte aime, et je n'en puis douter.
Ce farouche ennemi qu?on ne pouvoit dompter,
qu?offensoit le respect, qu?importunoit la plainte,
ce tigre, que jamais je n?abordai sans crainte,
soumis, apprivoisé, reconnoît un vainqueur :
Aricie a trouvé le chemin de son coeur.
Oenone.
Aricie ?
Phèdre.
Ah ! Douleur non encore éprouvée !

à quel nouveau tourment je me suis réservée !
Tout ce que j?ai souffert, mes craintes, mes transports,
la fureur de mes feux, l?horreur de mes remords,
et d?un refus cruel l?insupportable injure
n?étoit qu?un foible essai du tourment que j?endure.
Ils s?aiment ! Par quel charme ont-ils trompé mes yeux ?
Comment se sont-ils vus ? Depuis quand ? Dans quels lieux ?
Tu le savois. Pourquoi me laissois-tu séduire ?
De leur furtive ardeur ne pouvois-tu m?instruire ?
Les a-t-on vus souvent se parler, se chercher ?
Dans le fond des forêts alloient-ils se cacher ?
Hélas ! Ils se voyoient avec pleine licence.
Le ciel de leurs soupirs approuvoit l?innocence ;
ils suivoient sans remords leur penchant amoureux,
tous les jours se levoient clairs et sereins pour eux.
Et moi, triste rebut de la nature entière,
je me cachois au jour, je fuyois la lumière ;
la mort est le seul dieu que j?osois implorer.
J?attendois le moment où j?allois expirer ;
me nourrissant de fiel, de larmes abreuvée,
encor dans mon malheur de trop près observée,
je n?osois dans mes pleurs me noyer à loisir ;
je goûtois en tremblant ce funeste plaisir ;
et sous un front serein déguisant mes alarmes,
il falloit bien souvent me priver de mes larmes.
Oenone.
Quel fruit recevront-ils de leurs vaines amours ?
Ils ne se verront plus.

Phèdre.
Ils s?aimeront toujours.
Au moment que je parle, ah ! Mortelle pensée !
Ils bravent la fureur d?une amante insensée.
Malgré ce même exil qui va les écarter,
ils font mille serments de ne se point quitter.
Non, je ne puis souffrir un bonheur qui m?outrage,
Oenone. Prends pitié de ma jalouse rage,
il faut perdre Aricie. Il faut de mon époux
contre un sang odieux réveiller le courroux.
Qu?il ne se borne pas à des peines légères :
le crime de la soeur passe celui des frères.
Dans mes jaloux transports je le veux implorer.
Que fais-je ? Où ma raison se va-t-elle égarer ?
Moi jalouse ! Et Thésée est celui que j?implore !
Mon époux est vivant, et moi je brûle encore !
Pour qui ? Quel est le coeur où prétendent mes voeux ?
Chaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux.
Mes crimes désormais ont comblé la mesure.
Je respire à la fois l?inceste et l?imposture.
Mes homicides mains, promptes à me venger,
dans le sang innocent brûlent de se plonger.
Misérable ! Et je vis ? Et je soutiens la vue
de ce sacré soleil dont je suis descendue ?
J?ai pour aïeul le père et le maître des dieux ;
le ciel, tout l?univers est plein de mes aïeux.
Où me cacher ? Fuyons dans la nuit infernale.

Mais que dis-je ? Mon père y tient l?urne fatale ;
le sort, dit-on, l?a mise en ses sévères mains :
Minos juge aux enfers tous les pâles humains.
Ah ! Combien frémira son ombre épouvantée,
lorsqu?il verra sa fille à ses yeux présentée,
contrainte d?avouer tant de forfaits divers,
et des crimes peut-être inconnus aux enfers !
Que diras-tu, mon père, à ce spectacle horrible ?
Je crois voir de ta main tomber l?urne terrible ;
je crois te voir, cherchant un supplice nouveau,
toi-même de ton sang devenir le bourreau.
Pardonne. Un Dieu cruel a perdu ta famille ;
reconnois sa vengeance aux fureurs de ta fille.
Hélas ! Du crime affreux dont la honte me suit
jamais mon triste coeur n'a recueilli le fruit.
Jusqu?au dernier soupir de malheurs poursuivie,
je rends dans les tourments une pénible vie.
Oenone.
Hé ! Repoussez, madame, une injuste terreur.
Regardez d?un autre oeil une excusable erreur.
Vous aimez. On ne peut vaincre sa destinée.
Par un charme fatal vous fûtes entraînée.
Est-ce donc un prodige inouï parmi nous ?

L?amour n?a-t-il encor triomphé que de vous ?
La foiblesse aux humains n?est que trop naturelle.
Mortelle, subissez le sort d?une mortelle.
Vous vous plaignez d?un joug imposé dès longtemps :
les dieux même, les dieux, de l?Olympe habitants,
qui d?un bruit si terrible épouvantent les crimes,
ont brûlé quelquefois de feux illégitimes.
Phèdre.
Qu?entends-je ? Quels conseils ose-t-on me donner ?
Ainsi donc jusqu?au bout tu veux m?empoisonner,
malheureuse ? Voilà comme tu m?as perdue.

Au jour que je fuyois c?est toi qui m?as rendue.
Tes prières m?ont fait oublier mon devoir.
J?évitois Hippolyte, et tu me l?as fait voir.
De quoi te chargeois-tu ? Pourquoi ta bouche impie
a-t-elle, en l?accusant, osé noircir sa vie ?
Il en mourra peut-être, et d?un père insensé
le sacrilége voeu peut-être est exaucé.
Je ne t?écoute plus. Va-t?en, monstre exécrable :
va, laisse-moi le soin de mon sort déplorable.
Puisse le juste ciel dignement te payer !
Et puisse ton supplice à jamais effrayer
tous ceux qui comme toi, par de lâches adresses,
des princes malheureux nourrissent les foiblesses,
les poussent au penchant où leur coeur est enclin,
et leur osent du crime aplanir le chemin,
détestables flatteurs, présent le plus funeste
que puisse faire aux rois la colère céleste !

Oenone, seule.
Ah, dieux ! Pour la servir j?ai tout fait, tout quitté ;
et j?en reçois ce prix ? Je l?ai bien mérité.

Le poème "La Mer est Plus Belle" de Verlaine est un bon exemple d'un poème qui comporte des éléments impressionnistes. Dans ce poème on y retrouve des aspects que l'on peut relier à la peinture et à la musique. Il fait cela par sa technique poétique et son choix de mots. L'aspect musical se réalise par le choix du vers impair, des rimes et des sonorités qui créent un rythme très fluide et plein de mouvement.
Il y a des rimes complètes qui donnent continuité et fluidité au poème. Plus tard, à la troisième strophe les rimes deviennent plates. Cela donne un aspect moins fluide au poème et peut représenter le mouvement des vagues ou d'une grosse mer. Les sonorités évoquent le mouvement aussi. Le son "é" est répété plusieurs fois. C'est un son clair et un contraste avec les sons, "ou" et "ons" qui dominent. Les sonorités créent l'aspect musical et le sens du mouvement que Verlaine voulait créer et il y mêle le langage de peintre. Il décrit les couleurs et il crée une image de la mer sous le ciel avec beaucoup de couleurs et d'humeurs. On peut voir une impression de la mer, douce et de temps en temps terrible, sous les cieux.

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