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Les éléments que vous indiquez sont pertinents ; ce qui semble vous manquer, c'est une vision plus synthétique du problème et de ses enjeux.

En l'espèce, la question est de savoir si les investissements publics sont un moteur de croissance économique, et surtout, dans quelle mesure - la forme "dans quelle mesure" imposant de se demander, pour 1 euro d'investissement public, quelle retombée sur la croissance.

Sur cette question, comme vous le signalez, les penseurs économiques sont divisés :

- Avant Keynes, la pensée des nouveaux classiques pronait un désengagement de l'Etat du fonctionnement du marché. L'Etat doit assurer des missions d'origanisation, mais ce sont les autres agents économiques qui produisent la croissance, qui est l'augmention de la production sur le marché des biens et services et du revenu. Lorsque la croissance s'essouffle, le libre jeu du marché, hors intervention de l'Etat, suffit à retrouver le chemin de la croissance (cycles économiques).

- A partir de la Crise des années trente, cette pensée est confrontée à un démenti empirique : la crise est durable, et rien ne semble devoir ramener à la croissance. Keynes impose alors une autre analyse : une économie peut durablement fonctionner au ralenti, si les anticipations des agents économiques (entreprises) sont mauvaises. Il faut une intervention extérieure pour relancer la consommation, donc la demande et ainsi relever les anticipations des entreprises, qui vont réembaucher et investir. Cette intervention extérieure, c'est l'Etat qui doit la mener. Car si l'Etat investit 1 euro, par exemple par une politique de grands travaux, cet euro va être distribué dans le circuit économique par les commandes de l'Etat, les salaires des entreprises qui y répondent, etc. L'Etat peut et doit s'endetter, la croissance permettant ensuite de financer a posteriori ces dépenses.

Etait donc légitimée l'intervention de l'Etat, l'investissement public.

Cette vision a ensuite été remise en cause par la crise des années 70. On a pensé qu'en économie ouverte, un Etat ne pouvait seul mener cette politique, car la hausse de la consommation pouvait se porter sur les importations, ce qui ne relançait pas la croissance nationale.

Autre argument : les agents économiques anticipent que les déficits d'aujourd'hui seront financés par des impôts demain, donc ils ne vont pas dépenser tout ce qui sera injecté dans le circuit économique...

A partir de la compréhension de cet enjeu, vous pouvez mieux organiser votre travail en repertoriant argumentations et contre-argumentations, et surtout en notant que l'effet de l'investissment public n'est pas nécessairement le même :
- à toute période de l'histoire
- à tout niveau de développement
- dans tout système économique

On rejoint là l'idée que l'investissement public dans la recherche, l'éducation, peut être un bon moyen de croissance.

Je vous propose donc de reformuler vos idées en les reliant à une problématique centrale, d'où vous pourrez déduire votre plan.

Nous restos à votre disposition

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