en une : Cours philo : Dieu

"se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher".

Philosophie > sujets expliqués - 26/05/2008 - correction
                
Bonjour,

merci pour votre réponse. Je vous joins donc le plan que j'ai fais pour le premier sujet :

Introduction :
Descartes : « c’est proprement avoir les yeux fermés sans tâcher jamais de les ouvrir que de vivre sans philosopher ».
Les principes de la philosophie.

René Descartes nous invite par cette formule à ouvrir nos yeux, à penser de manière rationnelle, et à philosopher. De fait, il critique ceux qui ne se soucient pas de la philosophie, ou ceux qui la tournent en ridicule. Mais pourtant, même ces gens là semblent philosopher en essayant de s’éloigner d’elle : en effet, philo-sophia est traditionnellement traduit par « amour de la sagesse ». Or quelqu’un qui se moque délibérément, volontairement, de la philosophie semble chercher ainsi son bonheur. Ainsi, se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher.
Pourquoi se moquer de la philosophie serait bénéfique ? On peut se demander si Pascal voulait nous mettre en garde contre ceux qui furent un temps appelés sophistes et qui revendiquaient une vérité absolue, intangible. En effet, certains philosophes ont souvent prétendu accéder à des vérités universelles qui se sont avérées, le temps passant, erronées. Ainsi, Pascal nous inviterait par la moquerie à remettre perpétuellement en cause les savoirs tenus pour acquis. Son Discours de la méthode va dans ce sens. Parce que la philosophie nécessite un travail méthodique, de longue haleine, sans résultats concrets, la majorité des hommes ignorent la philosophie. Pascal voulait peut-être dire que ces hommes philosophent sans s’en douter.
Problématique&annonce de plan : (je pensais étudier cette citation de Pascal tout au long du devoir en s'interrogeant sur le message qu'il a voulu nous transmettre) Peut-on réellement philosopher en se passant du dogmatisme? Est-ce que la philosophie n'est pas nécessairement emprunte d'une certaine prétention à l'omniscience et à la toute puissance?
(j'ai suivi les exigence de mon professeur tout au long de cette introduction : amorce, annonce du sujet (mais l'énoncé est inerte, je trouve étrange de le placer ainsi ...), réflexion, problématique&plan qui ne font qu'un).

Plan :

I) La philosophie peut-elle se passer du dogmatisme ?
- Le dogmatisme, qui consiste à vouloir ériger des réponses universelles et absolues, semble nécessaire à l'élaboration de toute pensée. Descartes lui-même essaie de trouver des axiomes depuis lequel, suivant un raisonnement par déduction, il énoncerta d'autres vérités.
- Pourtant la pensée doit être vivante, en perpétuelle renouvellement : l'histoire de la philosophie est marquée par de nombreuses affirmations et infirmations des précédentes théories. Ainsi la moquerie est une arme contre ceux qui reçoivent des enseignements de manière passive. Il est nécessaire d'aller jusqu'à la moquerie.
- Mais la moquerie ne doit pas devenir une fin, sans quoi plus aucune réflexion n'est possible. Exemple des sophistes. Contre-exemple de Socrate qui se moque par l'ironie de manière subtile dans beaucoup de ses textes.

II) Est-ce que la philosophie n'est pas nécessairement emprunte d'une certaine prétention à l'omniscience et à la toute puissance?

- La philosophie essaie souvent d'ériger des vérités absolues, peut-être afin de gagner du crédit auprès de la doxa. N'y a-t-il pas là une prétentioin démesurée?

- D'ailleurs, cette aspiration à s'ériger comme science n'est-elle pas profondément antiphilosophique? Ainsi Descartes prétendait avoir prouvé l'existence de Dieu.
- Les stoïciens affirment que l'on peut dominer ses passions, se conduire uniquement par la raison. N'est-ce pas là une ambition démesurée?
-Finalement, la philosophie n'a -t-elle pas vocation à nous apprendre des méthodes plutôt que des savoir-faire ? (Je pensais parler de la morale, celle d'Aristote, des Epicuriens, et du christianisme).

En conclusion, je souhaitais reprendre ma problématique initiale afin d'y répondre de manière nuancée, et conclure par une citation de Karl Jaspers : « faire de la philosophie, c’est être en route ; les questions en philosophie sont plus essentielles que les réponses ». dans L’introduction à la philosophie.
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