en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Correction d'un commentaire de texte sur kant

Philosophie > sujets expliqués - 10/02/2008 - correction
                
Dans votre introduction, il faudrait préciser plus la thèse, qui voit le plaisir et le refus de la douleur comme les moyens au service d'une fin : la quiétude du sujet moral qui peut ainsi posséder un juste critère du bien et du mal. Par ailleurs, votre annonce de plan reste trop formelle et ne précise pas sur le fond l'objet de chacune des parties, et le rapport logique d'implication entre ces deux parties.
Votre première partie est efficace mais un peu victime d'un cercle vicieux. Ce n'est pas tant le manque qui est contraire à l'action morale, puisque cela supposerait défini et possédé le critère de la moralité (ce qui n'est pas le cas puisque tout homme doit le trouver en lui); mais c'est l'absence de manque qui permet à l'homme de ne pas dépendre de choses extérieures à lui-même, et de pouvoir réfléchir sagement à ce qu'il est et à ce que sa raison lui indique de faire.
En corrigeant votre première partie, vous pourrez montrer ainsi qu'il n'y a pas tant un retour en arrière de la seconde partie par rapport à la première, qu'un prolongement qui consiste à expliquer dans quelle mesure le fait d'atteindre le bonheur et l'état de satisfaction durable permet de devenir moral. La fin de l'homme est donc la moralité et le bonheur son moyen, parce qu'ainsi l'homme jouit d'une intégrité qui lui permet d'être soi et de réfléchir à ce qu'il doit faire.
Dernière remarque, si Kant est effectivement opposé à l'utilitarisme, il s'éloigne moins que vous semblez le dire de l'ascétisme chrétien, puisque la visée du règne des fins intervient directement comme la confirmation d'une finalité eschatologique. En outre, rapprocher Kant d'Aristote peut être périlleux, puisque le premier défend une déontologie rationaliste qui ne dépend pas de l'expérience, alors que le second défend au contraire une éthique de la vertu qui définit une prudence rationaliste qui fait de l'expérience morale le moyen de devenir vertueux.
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