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La philosophie est elle une science

Philosophie > sujets expliqués - 08/11/2007 - correction
                
Vous n'avez pas précisé votre niveau d'étude : il est donc difficile de vous donner une note exacte. Disons que votre raisonnement est solide et vaudrait largement la moyenne pour une classe de terminale, avec une différence certaine de plus ou moins quatre points à partir de la moyenne, selon votre filière.
Par ailleurs, la prestation ne prévoit pas que je corrige dans le détail votre devoir: je vais donc vous faire quelques remarques indicatives.
1. Relisez-vous pour corriger les fautes d'orthographe, qui sont parfois fortement marquées.
2. Votre problématique repose sur une contradiction assez solide, mais devrait peut-être mieux articuler à cette contradiction une présentation des raisons légitimes qui justifient qu'on se pose la question du sujet. En gros, il s'agit de montrer qu'on peut effectivement percevoir la philosophie comme une science, puisqu'elle semble user de méthode de démonstration qui sont le propre également des sciences, sans pourtant être exactement identifiable à une science, puisqu'elle ne semble pas produire le même type de résultats et analyser le même type d'objets. Son statut doit donc apparaître comme problématique pour mieux justifier le fait que vous allez chercher, dans votre plan, à trancher la question.
3. Vous pourriez essayer de construire une meilleure transition entre vos deux parties, qui s'opposent ici frontalement sans vraiment articuler de lien logique entre les deux thèses, qui sont pourtant parfaitement opposées et nécessiteraient une justification plus forte entre les deux pour montrer que votre pensée n'est pas celle d'un schizophrène !
4. Une suggestion serait celle qui consisterait à mieux articuler avec une distinction de critère au sujet de ce qui fait le caractère scientifique d'une discipline. En gros, mieux montrer que si la méthode est scientifique (I), l'objet d'analyse ne peut donner lieu à des preuves tangibles et vérifiables expérimentalement (II).
5. Vous pourriez construire tout un raisonnement sur la question de la falsifiabilité de la science, en troisième partie par exemple, pour montrer avec des auteurs comme Popper, Feyerabend, Lakatos ou encore Adorno ou Hokheimer, que le critère de vérification expérimentale des sciences qui se veulent progressistes et prouvées est un critère éminemment fragile, dans la mesure où il est assez aisé de montrer que les preuves scientifiques sont souvent des preuves qui ne portent pas tant sur la réalité des choses, que sur nos interprétations de ces choses. En ce sens, une vérité scientifique, comme celle qui porte sur l'explication de l'univers, est une vérité tant qu'un nouveau système d'explication n'a pas été découvert, pour invalider le précédent. Cette évolution montre bien que c'est le critère de vérité et d'analyse qui change et non la réalité elle-même. Du coup, la philosophie se trouve également réhabilitée dans son statut, et dans le fait qu'elle propose également des interprétations soumises à falsification.
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