en une : Cours philo : Dieu

Premièe dissertation

Philosophie > sujets expliqués - 30/09/2007 - Question simple
                
Ce sujet requiert de formuler une définition solide du monde. Deux choses sont à remarquer en ce sens. On désigne par monde l'ensemble des choses qui existent réellement, c'est-à-dire la diversité la plus totale des choses qui peuvent être expérimentées par l'homme. Mais on désigne, au-delà de cette diversité, une forme d'unité globale, de lieu général dans lequel prend place la diversité. En ce sens, le monde est à la fois la réalité sous l'angle de sa diversité et le support unitaire de la diversité. Cette dualité de définition va donner tout son sens au sujet, dans la mesure où c'est de la définition du monde que va dépendre la façon de considérer le devoir de l'homme à l'égard du monde (d'où le "doit-il").
La problématique de votre sujet va donc consister à montrer que l'ambigüité de la définition du monde détermine un paradoxe. D'une part, il semble que l'homme n'est qu'un élément de la réalité diverse du monde, ce qui signifie que le monde doit faire le simple objet d'une recherche de connaissance (l'homme ne domine jamais le monde et ne peut prétendre agir sur lui puisqu'il est agi par le monde). Mais d'autre part, cette position est gênante puisqu'elle revient à faire de l'homme un objet sans pouvoir et sans liberté qui subit l'évolution d'un monde qui lui reste extérieur. Dès lors, ne faut-il pas plutôt prétendre que de la capacité à se représenter un monde dépend la possibilité d'une action sur ce monde ? Autrement dit, le monde serait un support que maîtrise l'homme (parce qu'il en connaît les lois) et il a le devoir d'agir sur lui en fonction de ce qui doit être (il peut et doit changer la réalité pour la rendre meilleure).
Vous ne pourrez donc trancher et faire évoluer cette problématique qu'en montrant que ce qui est en jeu est la nature même de la connaissance. Si la connaissance est toujours fragile et contradictoire, l'homme ne doit pas agir sur un monde qu'il ne possède jamais et ne saisit pas dans sa rationalité globale. Si, en revanche, la connaissance du monde peut accéder à une forme de stabilité (connaissance parfaitement vraie ou connaissance suffisante pour ne pas se détruire à la première conséquence de l'action de l'homme), l'homme peut avoir le devoir d'agir sur ce qu'il est capable de changer ou de faire évoluer vers un bien.
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