Liberté de choisir?

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Comme le montre ce texte, la liberté semble sans cesse mise en contradiction par l'expérience que je fais du déterminisme, c'est-à-dire par la façon dont les choses pèsent sur moi et peuvent expliquer mon action. La preuve en est que je ne m'explique à moi-même ce que je fais qu'en fonction dde causes qui m'ont poussé à agir ou de raisons qui pèsent sur mon esprit ou sur mon choix (je ne fais jamais rien sans raison et purement gratuitement). Mais, en même temps, j'ai le sentiment de ma liberté, c'est-à-dire que je fais l'expérience de pouvoir agir de façon non contrainte pour réaliser ce que je veux purement et simplement. Je fais donc une expérience paradoxale de ma liberté, que doit d'ailleurs affronter tout juge, dans la mesure où, à proprement parler, s'il cherche à comprendre totalement la personne qu'il doit juger, finira par comprendre qu'il n'était pas libre d'agir ainsi.
La question qui est posée repose sur ce paradoxe, insoluble comme tel. Il faut donc supposer que ce que l'on nomme la liberté n'est pas un pur pouvoir de choix sans cause ou raison déterminante, mais est une capacité à agir en ayant conscience de répondre plutôt à une raison ou à une c ause qu'à une autre. Dès lors, la responsabilité vis-à-vis de ses actes ne dépend pas de ceux que l'on fait volontairement et de ceux que l'on ne fait pas volontairement, mais dépend du degré de conscience que l'on peut avoir des implications de nos actes.

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