en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Mon plan est-il valable ? + aide pour exploiter des références

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Votre réflexion est bien menée et votre plan est globalement valable. Deux remarques cependant : 1. à moins de faire des études judaïques, je vous déconseille de ne puiser vos exemples que dans l'histoire de la shoah ou dans l'interprétation talmudique. Vous vous exposez inévitablement à l'objection classique qui est que toutes les religions fondent une conception du juste, et que le juste ne se résume pas à une conception religieuse. 2. Vous ne partez pas assez de la définition du Juste. Si le juste est celui qui est juste ou possède les qualités de justice, cela signifie que le juste est celui qui possède un jugement bon. À ce titre deux problèmes se posent : celui de l'autonomie du jugement (est-il inné ou acquis, dépend-il de soi-même ou du rapport à quelque chose d'autre, les autres ou une instance supérieure voire transcendante) et celui du critère du Bien (loi politique, loi morale, sentiment intérieur, convention, loi naturelle etc). Ces deux problèmes se rejoignent et vous permettent de problématiser et d'introduire votre plan en montrant que la capacité de jugement ne peut être expliquée et reconnue que si l'on s'accorde sur le critère du jugement. Cela vous conduit alolrs à partir du critère le plus stable qui est effectivement la loi : mieux que Platon, vous pouvez employer Rousseau ou Kelsen pour montrer que la loi est le seul moyen d'unifier les différentes volontés et les jugements. Face à cela, une objection de plus que celle que vous signalez : même si la loi est bonne, et que l'homme la suit, il n'est pas rigoureusement juste puisqu'il ne décide pas et ne juge pas par lui-même. Pour votre deuxième partie, qui porte plus sur la justice morale, vous pouvez utiliser Aristote pour mettre en valeur la notion d'équitable (Éthique à Nicomaque V) qui est le correctif du juste légal. Le juste est alors celui qui sait juger en son âme et conscience, et qui est ainsi responsable de lui-même (pensez à Antigone). Pour votre troisième partie, vous pouvez montrer que la loi morale (au sens kantien) semble bien être un critère universel, mais que toute personne voit son jugement moral obscurci, au point que l'on peut même douter du fait qu'un seul soit véritablement juste. Autrement dit, comment "dire" rigoureusement d'un homme qu'il est juste, si il n'y a pas d'accord sur le nation et les critères du juste. C'est pour répondre à cela que vous pouvez évoquer la justice au sens rawlsien (Rawls, Théorie de la justice, 1971) qui s'apparente à un consensus par recoupement (partage de critères avec les autres), c'est-à-dire que celui qui incarne la rigueur de la justice est celui qui en construit les critères avec autrui, celui qui observe les deux principes de justice de façon à être entièrement responsable de ses actes devant les autres.
Pensez à bien sûr développer chacun de ces arguments en vous aidant de ressources générales (dictionnaires ou manuels de philosophie).
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