en une : Le lexique de français

Votre avis sur le plan et les idées.

Philosophie > sujets expliqués - Question simple
                
Des gros problèmes de connexion de ma part sont à l'origine de ce retard. Veuillez m'en excuser et je ferai en sorte que cela ne se reproduise plus...

I ) Qui peut mieux que moi me connaître ? (-Existe-t-il quelque chose comme un < soi > susceptible d'être connu ?) connaître ? -> est l' acte de la vie psychique qui rend présent un objet aux sens et à l'intelligence. Elle désigne également le savoir résultant de cet acte. conscience ? -> perception immédiate plus ou moins claire par le sujet de ses propres états de conscience. La conscience de soi désigne le sentiment intime originairement vécu de nos affections mentales, de notre personnalité propre.

Votre analyse se fonde sur la notion de sentiment, ce qui est bien mais laisse une ambiguïté : s'agit-il d'un savoir au sens de connaissance ou d'une simple intuition affective ? Il faut trancher entre les deux et si vous utilisez Descartes, il faut prendre le parti de dire que c'est une intuition qui se transforme en savoir dès l'instant où le moi est passé par la procédure du doute.

-> Conscience spontanée et réfléchie -> Descartes (doute) -> qui suis-je ? (mémoire, résultat de mes actes et pensées) -> Autrui (déterminismes d'autrui) -> Sartre : honte - miroir -> Ou sujet miroir -autrui supposé mieux placé que moi-même pour savoir ce que je suis parce qu' à distance et ainsi plus apte -semble-t-il-, de prendre la mesure de mon identité. Mais l'expérience d'autrui est-elle plus pertinente que la succession des intuitions que j' ai de moi-même ? Ses préjugés, ses a-priori, ses fantasmes n' accompagnent-ils pas nécessairement l'expérience qu' il a de moi, -quelles que soient ses dénégations ? -Je ne suis généralement pour autrui que le système plus ou moins lié de ses illusions projetées sur mon identité postulée. Ce que Proust a montré. -Je suis l'autre de l'autre...

Vos objections à l'encontre de la vision d'autrui sont pertinentes mais un peu rapide puisqu'elles s'appliquent à moi-même. Vous devez donc développer le point de vue cartésien (1a) avant de lui adresser lui-même des objections qui seraient celles de Sartre : du type, je ne suis pas objectif vis-à-vis de mio-même (1b) . Ensuite seulement, vous pouvez évoquer le fait qu'autrui peut être une solution pour atteindre un regard qui se veut impartial (1c)

Or les intentions d'autrui -entendu comme chose-en-soi- nous sont transcendantalement inaccessibles. L'autre, comme tout objet, n'est jamais qu'une représentation de la conscience, un phénomène. Ce que Kant a établi. - se mentir à soi-même, "la mauvaise foi" (Sartre) - "La conscience de soi semble transparente à soi-même" II ) Les déterminismes sociaux. ( Dans l'affirmative est-il possible de le connaître ?) La conscience de soi désigne le sentiment intime originairement vécu de nos affections mentales, de notre personnalité propre. - La conscience de soi satisfait-elle aux critères de la connaissance : objectivité, rationalité, mesure ? -> Conscience conductrice d'illusions -> Société....

Là encore, cela est intéressant mais manque de progressivité et de clarté. Si vous partez de l'objection à adresser au regard d'autrui, en montrant par exemple qu'autrui en se comparant n'est pas lui-même objectif (2a), vous pouvez en venir à dire que cela repose sur le fait que la connaissance en soi de l'autre comme de nous-mêmes nous est difficilement accessible, ce qui revient à Kant (2b), tout en montrant que je partage pourtant avec l'autre la même structure transcendantale, ce qui signifie que je peux très bien considérer le regard d'autrui comme le moyen d'une intersujectivité. Cela dit, avant que d'utiliser cela, il serait bien d'objecter au 2b la thèse freudienne de l'inconscient (2c)
De la sorte, vous pouvez commencer votre troisième partie en vous demandant avec Kant si le regard moral d'autrui en tant qu'il partage la même structure transcendantale que moi n'est pas le moyen de dépasser l'objection freudienne (3a), ce qui permet de mettre en place une procédure de connaissance de soi via la conscience mais ne se résumant pas à la conscience. Il s'agirait d'une forme de dialogue vaec autrui comme autre moi-même (3b) ce que vient confirmer la thèse lacanienne dans laquelle la sympathie permet de dépasser la fracture du moi créée lors du stade du miroir (3c). Cela vous permet peut-être d'ordonner vos idées qui suivent et qui sont, en l'état assez peu précises.

Quant à la connaissance objective, rationnelle, qu'il prétend avoir de moi -psychologie behavioriste, psychanalyse, enquête ethnographique, sociologique, pédagogique, elle demeure par définition étrangère à mon existence mentale -en tant que pure reconstruction. -> Mais inconscient -> se définir par rapport aux autres, droits, responsabilités. => liens entre le moi que je suis pour les autres et pour moi ? -> conforme à la réalité ? -Ainsi, par exemple, je ne suis pas "l'élève ", cette idée-rôle, cette fonction administrative à laquelle l'institution prétend me réduire par commodité pour m'évaluer, me contrôler, me sélectionner... Et l'objection, habituellement adressée au positivisme scientifique, demeure : le fait établi est toujours extérieur à l'expérience vécue. La chose représentée n'est pas, n'est plus, n'est jamais la chose en question. Il la manque donc dans la mesure où il lui substitue un objet reconstruit. L'efficacité de la sympathie contestée, le mythe de l'empathie dévoilé et les illusions positivistes évacuées, saurai-je jamais, pourrons-nous jamais savoir de < quoi > nous parlons et de < qui > nous parlons quand nous anticipons un < sujet > que nous prétendons de surcroît et imprudemment < connaître > ? III ) déterminisme n'est pas fatalisme. (Et dans cette hypothèse, par quelles voies ?) ->BACON -> On ne peut vaincre la matière qu'en la connaissant. => Déterminisme -> volonté => Choix : changer / accepter réalité ->Désir rendu conscient -> moi reprend le dessus, ses droits => Freud : Choix : défoulement / refoulement => inconscient -> psychanalyse (analyse et interprétations des rêves, des actes manqués, des troubles psychologiques) -> astrologie => Comment parvenir à la connaissance de soi ? En vous remerciant beaucoup ! 1


Je vous joins également un texte d réponse que j'avais rédigée l'an dernier pour le même sujet :
Si l'on découpe le mot de conscience, on s'aperçoit qu'il signifie "avec science", c'est-à-dire avec connaissance, savoir. Tout le problème qui se pose est alors celui de savoir dans quelle mesure l'impression que nous avons d'être proches de nous-mêmes, l'intuition que nous avons de nous dans nos actes quotidiens ou dans nos pensées suivies est un mode de savoir. Cela est d'ailleurs confirmé par la présence du verbe "sommes" puisqu'il s'agit de réaliser à quel chose, à quel "être" la pensée de nous nous renvoie.
En d'autres termes, il faut élucider la nature de cette pensée qui nous prend pour objet, qui est auto référencielle, qui nous réfléchit.
Vous pouvez alors adopter un plan progressif qui propose dans une première partie de partir de l'évidence en montrant que nous avons la conviction d'avoir conscience de ce que nous sommes dans la mesure où une pensée accompagne tout acte, où également nous nous voyons et nous sentons, où finalement nous avons une perception de l'unité de l'âme et du corps qui nous caractérise. (trois hypothèses qui sont vos trois sous-parties).
Nous pouvons même, au cours d'une seconde partie, aller plus loin en montrant que cette conscience de nous est en fait un savoir puisque non seulement il s'agit d'une pensée toujours présente à tout instant (savoir immédiat qui est un prisme nécessaire pour penser nous et le monde), relayée en outre par notre mémoire du vécu et projetée enfin vers le futur. En ces trois sens, la conscience de nous est effective comme savoir autonome et exhaustif.
Enfin, en troisième partie, vous pouvez essayer de mettre en cause cette certitude de conscience comme connaissance en montrant que nous ne sommes pas mécessairement très objectifs vis-à-vis de nous-mêmes, que nous n'avons pas forcément entièrement conscience de tout ce qui nous détermine et pousse à agir (hypothèse de l'inconscinet chez Freud par ex) et qu'enfin la conscience que nous avons de nous est peut-être plus une conscience de notre rapport aux choses qu'une conscience véritable de nous-mêmes de façon indépendante (je ne me vois et comprends que par la position que j'occupe dans le monde).
Cette troisième partie est donc une remise en question assez forte tendant à relativiser la conscience de nous en direction d'une pensée indirecte qui n'est pas une connaissance mais une perception vague et fuyante.
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