en une : Sujet : causes de la crise de 1929

La machine fournit-elle un modèle pour comprendre le vivant ?

Philosophie > sujets expliqués - correction
                
I. Voici, entre parenthèses, une annotation de votre devoir.

Le vivant, à partir du 17 ème siècle, commence à être vu comme une machine. En effet, une machine n'est qu'une pale copie des mécanismes de la nature, des enchevêtrements de cause et d'effets (attention! vous affirmez quelquechose, sans l'avoir établi par une argumentation, ce qui est le contraire de ce qu'on attend d'une copie. Par ailleurs, est-ce que "en effet" convient ici ? Cela supposerait que votre phrase justifie la précédente, mais là, on comprend mal pourquoi on voit le vivant comme une machine, si ce n'est qu'une pale copie...je ne comprends donc pas ce que vous voulez dire) Mais alors, pour comprendre le vivant, le fonctionnement d'un organisme, est il valable d'utiliser des déterminations mécaniques, comme pour une machine ? (c'est en effet la question centrale, bien)Un organisme n'est - il rien d'autre qu'un assemblage seulement de mécanisme ? (non, il n'est pas cela, la question est surtout : peut-on le comprendre comme un simple assemblage de mécanismes) Pourquoi prendre la machine comme modèle pour comprendre le vivant ?

Nous verrons dans un premier temps que la machine peut fournir un mod(è)l(e) pour comprendre le vivant, mais dans un second temps que la machine repose elle aussi sur les mécanismes du vivant et ne peut donc fournir un mod(è)l(e)pour comprendre celui ci. (il est bon d'annoncer le plan; en philosdophie, il est souvent plus prudent de recourir pour l'annonce des parties à des formes interrogatives, car sinon vous donnez l'impression de faire un exposé dogmatique. Par exemple, ici, vous pourriez écrire "Après avoir montré en quoi le modèle mécanique a pu permettre à la science de décrire le vivant, nous ne demanderons, dans un second temps, si...et là, je ne suis pas sûr de bien comprendre votre seconde partie, où vous parlez de "mecanismes du vivant" : voulez-vous dire que le mécanique est une image du vivant ?)*

Tout d'abord, on appel(le) vivant toute chose naturelle qui e(s)t douée d'une fonction qui sert manifestement à quelque chose (n'est-ce pas vrai de l'éclair, qui est une chose naturelle et qui est doué de la fonction de rééquilibrer les charges potentielles au sein d'une nuée ou entre un nuage et la terre ??). Le vivant est constitué de lois mécaniques plus ou moins complexe(s). Tous les objets naturels vivant(s) ( comme les organes) ont une fonction, donc par un raisonnement par analogie, les objets artificiels ( les machines) dont on calque les propriétés mécaniques dans la nature, ont eux aussi la même fonction (est-ce bien la première partie ?). En effet, comme le souligne Aristote, dans les objets artificiels et dans les objets naturels vivants, la cause et l'effet sont dans le même rapport. Mais le vivant est doté d'une complexité et dans ce cas, la machine peut permettre de comprendre le vivant. En effet, cela revient à se demander à la copie de nous aider à comprendre le l'original (est-ce bien la première partie ?), de nous servir de model pour expliquer l'original. Peut être pour se sortir des conceptions métaphysiques, le mécanisme imposant de rechercher toutes les causes, sans besoin d'un moteur vital (oui, bien vu). Par exemple, en biologie, qui est l'étude des mouvements de croissance et de décroissance, on apprend des mécanismes pour comprendre le vivant, comme en immunologie, on apprend les mécanismes de la coopération cellulaire, les principes finaliste/mécanistes, pour se rendre compte des véritables mécanismes de la nature. Sinon, il faut aussi distinguer des propriétés de la machine qui ne seront jamais transposables au vivant, si ce n'est à titre opératoire parce que c'est pratique, on ne peut pas affirmer que le vivant, comme la machine, obéit à des causes finales, sinon pour faire des hypothèses qui demeurent à vérifier. Il semble que le vivant fonctionne comme une machine, dans laquelle tout sert à quelque chose en vue d'une fin. Mais connaissons-nous chaque Cellule d'un être vivant, chacune de ses fonctions (c'est une bonne objection) ? Enfin, il apparaît clairement que l'on peut s'appuyer sur une machine pour expliquer le vivant car selon Descartes, toutes les choses artificielles sont naturelles : Toutes les parties de la nature, qu'elles soient organiques ou inorganiques, vivante ou non vivante, obéissent aux même lois qui sont les seules lois de la mécanique (argument valable, à creuser), c'est à dire que les organismes vivants ne sont que des machines, qu'il n'y a pas dans les organismes un principe intelligent, contrairement à ce que pense Aristote. *

Cependant, le vivant n'obéit pas qu'à des causes mécaniques, il n'y a pas dans le vivant que des forces motrices comme le précise Kant.En effet, le vivant n'est pas que mécanique, car dans une montre par exemple, un rouage ne peut en produire un autre en utilisant pour cela d'autres matières comme c'est le cas dans le vivant lors de la synthèse des protéines par exemple (oui, mais une machine à fabriquer des montres peut produire une montre. Votre objection semble faible). Alors, ou bien toutes les caractéristiques du vivant s'explique(nt) par des forces motrices ou bien ce n'est pas le cas. Viens alors à l'esprit de nombreuses caractéristiques visibles du vivant qui ne pourrai(en)t pas exister par la seule présence de forces motrices, par exemple la reproduction partielle du vivant ( cheveux), la procréation, l'auto réparation, la compensation des organes manquant par un hyperfonctionnement de notre organe dans le cas d'une conformation initiale anormale. *cependant, le modèle mécanique n'est pas sans défaut (dans quelle partie sommes-nous???): la machine est fabriquée par un être intelligent, l'homme, et dans un but. Le vivant ressemble à cela ; de là à en inférer que le vivant obéit à des causes finales et est le fruit d'une intelligence supérieure, il y a un pas délicat (exact). Problématique par excès, ce modèle l'est peut-être aussi par défaut (est-ce de vous?) : peut-on rendre compte de la spontanéité, de la capacité d'adaptation et de reproduction propre au vivant, par le modèle statique de la machine ? Ou bien (autre critique), le vivant, dans la complexité de son agencement, n'est-il pas beaucoup plus machine que toute machine possible, et n'est-ce pas la machine qui est une pâle copie du vivant ? *On peut donc dire que la machine ne fournit pas un mod(è)l(e) satisfaisant pour comprendre le vivant car étant donné la complexité de ce dernier, la machine ne peut fournir qu'un mod(è)l(e) approximatif (mais n'est-ce aps précisément la vocation d'un modèle, que de présenter la réalité sous une forme certes simplifiée, mais intelligible ?) dépourvu de toute intelligence des mécanismes de la nature.

II. Voici à présent un commentaire global de votre copie.

Vous avez fait un effort notable pour concevoir une problématique et construire une argumentation, en soulevant des objections valables et en démontrant ainsi un travail de documentation.

Cependant, il semble que vous ayiez l'impression qu'un devoir de philosophie n'est pas un discours normal. En effet, je ne suis pas sûr que si vous relisiez, à haute voix, votre copie, vous seriez vous-même convaincu ! En effet, on ne sait jamais bien dans quelle direction vous comptez mener votre lecteur. Vos arguments s'enchaînent sans logique claire, vous construisez et détruisez aussitôt.
Il est dommage qu'en ayant rassemblé autant de matière, vous n'essayiez pas de la rendre digeste ; pour cet exercice là, vous êtes votre meilleure aide. Appliquez juste une dose minimale d'esprit critique à votre relecture : est-ce que ce que j'écris est compatible avec ce qui vient de lui précéder ??

Vous pouvez conserver votre plan, mais il est généralement recommandé d'opter pour trois parties. En effet, une partie de synthèse est souvent une nécessité philosophique, afin de dépasser une opposition, et de ne pas répondre par une affirmation dogmatique, mais reposer de manière consciente le problème.

Ici, vous pourriez (par exemple) construire ainsi votre devoir :

I.- le modèle mécanique pour expliquer le vivant a son utilité, et correspond à un affranchissement d'explications spiritualistes qui empêchent la science ( le souffle vital, etc.). Il introduit le déterminisme, la recherche des causes.

II.-le modèle mécanique est cependant limité : il suppose une capacité de réduire le vivant en éléments simples, discrets, alors que le vivant est interactions, effets réciproques

III.-La science du vivant ne peut donc être résorbée par une analogie avec le mécanique ; si le modèle mécanique a son utilité, il n'est nullement suffisant : la science du vivant doit se trouver d'autres modèles, refus des animaux machines.

Bon courage.
Documents attachés :    aucun document joint.