en une : Le lexique de français

Hume/ questions/reponse/merci

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Vous percevez bien la différence que Hume fait entre opinion et sentiment, et correlativement la différence des adjectifs qui peuvent les qulifier : une opinion peut être vraie ou fausse, pour le savoir il faut en effet la confronter à une REGLE, une norme du vrai, tandis que l'on ne saurait dire qu'un sentiment puisse être FAUX, et par conséquent vrai. Hume le qualifie de JUSTE, tous les sentiments sont toujours justes (non pas vrais) parce qu'ils se rapportent non pas à une qualité INTRINSEQUE (inhérente, appartenant à) de l'objet, mais au sujet du sentiment. C'est ce que vous expliquez par le terme de "subjectif". Je ferai une remarque ici : faites attention à justifier les termes que vous employez quand ils n'appartiennent pas au vocabulaire de l'auteur dont vous tenter de comprendre la pensée. Ici vous devez justifier votre emploi du terme "subjectif" en tentant de le repporter à ce que Hume dit de "la conformité ou relation" entre l'objet et les "organes" de l'esprit (expliquer ici le mot d'organes dans ce contexte). Il y a certes relitivité de la perception selon le sujet, mais rapport essentiel avec l'objet, sans l'objet, sans le RAPPORT A (le fait de se rapporter à) l'objet, il n'y aurait pas de sentiment.
Ma dernière remarque concerne le dernier moment de l'extrait. Il faut mieux expliquer et commenter ce que Hume a voulu dire par cette phrase : "Et tout individu devrait être d'accord avec son sentiment sans prétendre régler ceux des autres". Qu'est-ce que cela veut dire? N'est-ce pas d'abord une conséquence de la thèse de Hume selon laquelle tout SENTIMENT, en tant que sentiment, est juste, et que par conséquant il n'y a nulle contradiction dans le fait que les hommes éprouvent des sentiments diverses à l'égard des mêmes objets? Mais, ensuite, cela ne veut-il pas dire, si Hume ici précise cette conséqence, que cette relativité naturelle du sentiment est communément ignorée, et que les hommes trouvent en général odieux que les autres individus ressentent des sentiments différents des leurs et se mettent en devoir de les faire sentir comme eux? Ou, s'ils ne peuvent faire changer de sentiment les autres individus, et qu'ils sont gênés de la différence, n'entrent-t-ils pas en désaccord avec eux-mêmes à cause de leur propre sentiment?

Voici donc les quelques remarques que votre réflexion impose. N'hésitez pas à demander des précisions supplémentaires. Bon courage
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