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La simplicité

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Le premier conseil est valable pour tous les sujets a priori déroutants tel que celui que vous soumettez ici : ne vous laissez jamais aller à pensre qu'il s'agit d'un sujet tordu provenant de l'esprit retors d'un correcteur qui ne se rend pas bien compte de votre niveau. En fait, la plupart du temps, mis à part vice caché ou culpabilité expresse de votre prof, le sujet n'est qu'un moyen de poser un problème infiniment classique. Je vous engage donc à mesurer votre surpris au profit d'un travail laborieux de définition.
Pour le cas présent : simple = sans parties, ou doté de peu d'éléments. Plus clairement, la simplicité signifie toujours un mode de l'unité, ce qui veut dire qu'au sens propre (dépouillé d'artifices) comme au sens figuré (naïveté) ce mot a pour objet de désigner la qualité de ce qui n'est pas complexe. Dit comme cela, on frise la trivialité, mais en fait lorsque l'on vous interroge sur la simplicité, on vous demande en fait de considérer s'il y a une définition unitaire du simple, attendu que le problème paraît double et convergent : la simplicité au sens propre du terme est problématique car (cf. le paradoxe de Zénon ou les problèmes de l'atome en physique)il semble bien qu'il soit difficile de déterminer un seul élément comme absolument simple (il est toujours complexe et indéfectiblement lié aux autres) ; la simplicité au sens figuré ne va pas de soi non plus, puisque il n'y a jamais de véritable simple d'esprit, chaque personne devant assumer son lot de compexité, de mensonges et de faux-semblants. Tout le problème se trouve donc dans la convergence de ces deux perspectives que vous devez articuler autour du problème de la viabilité du concept de simplicité.
Le meilleur conseil que je peux vous donner est d'aller lire la monadologie de Leibniz ou un commentaire sur la philosophie de Leibniz, puisqu'il s'affronte au lien entre les deux sens de la simplicité.
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