en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Ne désire-t-on que ce que désire autrui?

Philosophie > sujets expliqués - 02/01/2010 - correction
                
Bonjour,
Si j’ai bien compris votre demande, vous aimeriez quelques idées qui vous permettraient de montrer (dans la deuxième partie de votre dissertation) que le désir de chacun n’est pas le même que le désir d’autrui, ou, autrement dit, que chaque désir est personnel. Voici quelques pistes que vous pourriez exploiter :
* notre désir (d’une chose) dépend tout d’abord de l’idée (forcément subjective et donc très personnelle) qu’on se fait de cette chose. Comme le dit Rousseau dans « la Nouvelle Héloïse », « On ne désire une chose que sur l’idée que l’on en a ». Par exemple, on désirera l’argent par-dessus tout si on estime que c’est l’argent qui fait le bonheur. Autrui ne partageant pas forcément cette opinion, ces désirs différeront donc des miens.
* notre désir dépend aussi de ce que nous sommes : par exemple, seule une personne petite désirera être grande (un tel désir n’a aucun sens pour une personne déjà grande). Le désir est donc foncièrement personnel, dans la mesure où il dépend ontologiquement de nous.
* selon Spinoza, lorsque j’ai une connaissance adéquate des raisons qui me font désirer, je suis alors pleinement « cause de mon désir », c’est-à-dire libre de toute détermination extérieure ou intérieure (inconsciente). Je suis alors pleinement à l’initiative (consciente) de mon désir, qui revêt dès lors une forme strictement personnelle.
J’espère que ces quelques idées vous aideront. Bon courage et bonne continuation. Le professeur Eteech.
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