en une : Cours philo : Dieu

Peut-on soutenir à chacun "sa vérité"?

Philosophie > sujets expliqués - 29/09/2009 - correction
                
Bonjour, j’ai lu attentivement le plan que vous proposiez, et qui me semble pertinent. Concernant votre première partie, je vous conseille de bien définir les concepts d’universalité, d’objectivité et de subjectivité, qui vous seront utiles tout au long de votre devoir. Pour votre dernière partie (qui traite des conséquences de la subjectivation du concept de vérité), on peut également penser au problème du relativisme (en plus de celui d’anarchisme). En effet, si chacun détient sa propre vérité, la porte semble ouvert aux pires horreurs et à la légitimation de ces horreurs. Ainsi ne peut-on pas défendre par exemple que les nazis étaient libres de considérer comme vrai qu’il existait une race de sous-hommes : ce serait légitimer le génocide des juifs.
Pour répondre à votre demande, vous trouverez ci-dessous une introduction entièrement rédigée répondant à votre plan. Comprenez cependant que l’on ne peut vous fournir une rédaction intégrale de votre devoir. J’espère que l’introduction que je vous propose ainsi que les quelques remarques formulées ci-dessus vous aideront à terminer votre travail.
Bon courage,
Le professeur Eteech.

Introduction :
La vérité a toujours été la finalité ultime recherchée par l’homme. Chez les Grecs déjà, Platon associait ainsi les idées de bien, de beau et de vrai dans ce qu’il appelait « le Souverain Bien », c’est-à-dire la condition ultime du bonheur de l’homme. Un problème apparaît dès lors : en effet, les hommes peuvent trouver leur bonheur de différentes manières tandis que, par définition, la vérité est a priori universelle, en tant qu’elle désigne une réalité neutre objective et impersonnelle. Cette définition entre pourtant en contradiction avec l’expérience commune : en effet, nous constatons tous les jours qu’autrui ne tient pas forcément pour vrai ce que moi-même je considère comme une vérité absolue. De tous les temps, de grands systèmes de pensée se sont ainsi opposés, chacun prétendant détenir LA Vérité. Le conflit religieux peut ainsi constituer un bon exemple de cet affrontements de vérités opposées : chacune des religions revendique en effet proclamer la vérité quant à Dieu et à l’interprétation des Ecritures, sans pouvoir trouver de terrain d’accord. L’universalité de la vérité semble donc être remise en cause ; Mais peut aller jusqu’à parler de vérité subjective ? Peut on revendiquer que chacun détient « sa » vérité ? Il s’agira dans un premier temps d’analyser le concept d’universalité de la vérité. Ensuite, on verra cependant en quoi cette universalité de la vérité entre en conflit avec la liberté de l’homme : en effet, vouloir imposer une vérité universelle, n’est-ce pas entraver la liberté d’opinion ? Enfin, il s’agira de considérer les limites de cette « subjectivation » de la vérité : ne peut-elle pas mener à terme au relativisme (si tout ce vaut, rien ne vaut…), voire même à l’anarchie ?
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