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Ethique à nicomaque, aristote

Philosophie > sujets expliqués - 18/01/2009 - Question simple
                
Cela dépend un peu du cours que vous avez eu sur le libre arbitre, et sur la façon de comprendre la volonté humaine et son pouvoir moral sur les penchants humains.
Il faudrait idéalement montrer que la façon dont Aristote détermine le pouvoir de la volonté cherche à concilier deux exigences. D'une part, une exigence de vertu intellectuelle, selon laquelle l'homme peut exercer la partie rationnelle de son âme pour apprendre à connaître le bien et à agir selon lui. D'autre part, une exigence de vertu morale, selon laquelle chaque homme a une nature différente, et ne peut bien agir qu'en s'habituant à sa propre nature, et en agissant ainsi en fonction de la façon dont le monde extérieur le détermine. La critique que vous pouvez faire porte donc sur cette articulation entre les deux types de vertus.
Comme le montre par exemple Kant, la liberté morale de l'homme ne peut dépendre de la pratique du monde extérieur, parce que l'homme est alors très fragile (poids de ses désirs) et risque de ne pas toujours trouver des façons de bien agir pour conformer sa volonté à des modèles de vertus. Il faudrait donc plutôt chercher en l'homme des règles stables du devoir (éthique déontologique) auxquelles se référer pour posséder une disposition morale interne qui ne dépend pas des circonstances extérieures.
On peut également développer une autre critique, qui montre que ce que fragiliser la théorie d'Aristote est de ne pas être au contraire assez concrète et pratique. Il faudrait alors développer une morale plus pragmatique, une éthique utilitariste de l'agir concret (Bentham par exemple), qui définit ses règles en fonction d'un calcul concret des conséquences positives ou négatives d'une action précise.
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