en une : Le raisonnement par récurrence

L'homme face au temps

Philosophie > sujets expliqués - 19/11/2008 - Question de cours
                
Sénèque est connu comme un stoïcien, c'est-à-dire qu'il est un des représentants d'une école de morale qui prône le fait de ne s'attacher qu'à ce qui dépend de nous, c'est-à-dire de ne donner de la valeur qu'à des choses qui sont en notre pouvoir, l'ensemble des autres évènements nous arrivant sans que devions leur accorder une importance, étant donné que nous n'en sommes pas responsables. La philosophie de Descartes, dans sa morale provisoire (dans le Discours de la méthode) adopte un point de vue stoïcien, puisqu'il s'agit de montrer qu'en l'absence d'une connaissance objective du bien et du mal, il faut s'en tenir à un respect des conventions morales, et ne pas chercher à se croire responsable de choses dont on ne sait pas comment elles se produisent. Dans le traité des passions de l'âme toutefois, Descartes semble dépasser le strict point de vue stoïcien, puisqu'il ne s'en tient pas à un pur point de vue de relativité, mais cherche au contraire à montrer que le temps joue dans la perception des objets de la passion. Autrement dit, il montre que le problème principal des passions est de nous assigner à une urgence, c'est-à-dire de nous enjoindre de réagir immédiatement afin de satisfaire un désir ou une pulsion. Dès lors, nous ne devons pas tant endurer la violence de la passion que trouver un moyen d'occuper le temps pour ne pas céder à l'exigence la plus immédiate. D'où l'idée, qui de développe dans le Traité, d'user de passions positives (comme la générosité) afin de différer l'urgence de la passion, et de bien agir.
Documents attachés :    aucun document joint.