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Dissertation

Philosophie > sujets expliqués - 11/11/2008 - Question simple
                
Vous avez raison pour le centre du paradoxe, mais il faut également le formuler soigneusement, puisque c'est de son repérage que dépend le plan lui-même. Ici, il s'agit de savoir si l'on peut assigner l'homme, dans sa nature et son comportement, à une rationalité scientifique objective, telle que celle dont on se sert pour les autres choses. Vous ne trouverez le le paradoxe qu'en interrogeant cette possibilité. D'une part, la réponse à l'homme objet de science semble évidente et positive, puisque l'homme est un composé de matière soumis aux lois de la nature de la même manière que n'importe quel être naturel (d'où la possibilité de le soigner par exemple). Mais d'autre part, considérer l'homme comme un simple objet de science pose problème, parce que l'homme ne semble pas entièrement déductible d'une objectivité physique et physiologique (la complexité des gênes est par exemple de coder différemment selon les situations et selon des règles qu'il est très difficile de maîtriser), et semble par conséquent laisser place à une forme de liberté irréductible.
Il va donc vous falloir résoudre ce paradoxe, en essayant de comprendre si le fait de considérer l'homme comme un objet de science implique d'écarter l'hypothèse de sa liberté, ou si au contraire il est possible de tenir l'affirmation de la scientificité et celle de la liberté ensemble, ce qui peut vous donner une première partie déterministe et normative (la science maîtrisera un jour l'homme parfaitement, et la liberté n'est qu'une illusion), et une seconde partie plus dubitative (la science est un outil de description, mais ne parviendra jamais à réduire totalement la nature humaine à un objet scientifique).
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