en une : Le raisonnement par récurrence

Dissertation

Philosophie > sujets expliqués - 01/11/2008 - correction
                
Vos idées sont un bon point de départ, mais le problème est ue vous n'avez pas de problématique centrale, centrée sur la définition des termes. Ici le problème vient de la confrontation entre le verbe vivre et la notion conceptuelle d'espace. D'une part, la vie implique une subjectivité qui vit, c'est-à-dire du ressenti, du sentiment, de l'impression. L'espace est alors incarné par un sujet, vécu par un homme sur le mode d'une appréhension limitée et dotée de sentiments particuliers. En revanche, la notion d'espace est une notion conceptuelle. Pour Kant, il s'agit d'une forme a priori de la sensibilité, c'est-à-dire d'une condition de possibilité de la vie sensible (au sens des sensations). L'esapce est donc un cadre du vécu, qui est déterminé par la façon dont des sensations emplissent notre vécu subjectif. Il y a donc une tension entre la subjectivité du vécu de l'espace et l'objectivité du cadre qui tient à nos propriétés perceptives. En ce sens, la philosophie permet de rationaliser la notion d'espace et de lui donner une objectivité, qui n'est paradoxalement vécue que sur le mode de la subjectivité et du sentiment. De même, l'architecte produit une rationalisation matérielle de l'espace, puisqu'il propose de lui donner une forme dans un bâtiment, dans une structure dans laquelle se réalisera la vie.
L'objet de votre réflexion sera donc celui de savoir dans quelle mesure une rationalisation abstraite de l'espace (dans la réflexion philosophique sur nos capacités perceptives, comme dans la réflexion de l'architecte qui pense l'implantation de sa structure) permet de doner du sens à une vie vécu, vie qui ne se pense pas abstraitement, mais se sent et se pratique. L'objectif serait donc de 1. montrer que si l'appréhension de l'espace est abstraitement satisfaisante (parce que rationnelle), elle n'est en revanche 2. pas nécessairement pratiquement et subjectivement satisfaisante (parce que la vie est faite de sentiments qui ne sont pas nécessairement rationnels), ce qui implique 3. de réfléchir à la manière dont on pourrait concevoir rationnellement une liberté subjective de l'espace, c'est-à-dire prendre en compte rationnellement ce qui échappe à une conception rationnelle.
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