en une : Cours philo : Dieu

Sommes nous responsables de ce dont nous n'avons pas conscience?

Philosophie > sujets expliqués - 16/10/2008 - correction
                
Les exemples et les références que vous donnez sont pertinents, et permettent de construire une problématique précise et solide. Ils conduisent en effet à montrer que le paradoxe du sujet tient au fait que l'inconscient commande à des actes que nous ne pouvons d'abord assumer parce qu'ils sont justement déterminés par un principe qui échappe à notre analyse rationnelle. Il semble donc normal de répondre que nous ne pouvons être responsables de ce qui échappe au seuil de la conscience, puisque nous n'en possédons aucune idée dans la rationalisation a priori de nos actes. Toutefois, l'inconscient est lui-même construit par un certain nombre de refoulements, et par des expériences vécues et acquises, au cours desquels nous possédions une conscience. La construction de l'inconscient n'est donc pas anodine, et nous possédons une part de responsabilité quant à ce qu'il contient et à la façon dont il nous détermine. Il faudrait donc concéder que nous sommes au moins indirectement responsables de nos actes, quand bien même ils seraient directement déterminés par le poids de l'inconscient. Le problème qui se pose est alors celui de savoir ce que nous pourrions faire en amont pour éviter le refoulement, et plus généralement pour prévenir la construction d'un inconscient dangereux. Par ailleurs, quand bien même nous ne pouvons totalement maîtriser l'inconscient, nous pouvons toujours réfléchir aux conséquences possibles de nos actes, en prévoyant l'intrusion de l'inconscient et en raisonnant sur une logique du pire. Le problème est donc celui de savoir jusqu'à quel point nous pouvons rationaliser nos actes, a priori comme a posteriori, pour être capables de montrer que nous avons tout fait pour éviter les tromperies et les tours de l'inconscient.
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