en une : Le lexique de français

Aide dissertation niveau licence

Histoire (college, lycee) > sujets expliqués - 29/04/2008 - correction
                
Bonjour,
[JE REPONDS DANS LE CORPS DE VOTRE TEXTE... ]
je suis confrontée à un sujet de dissertation intitulé: le protestantisme en France à la veille des guerres de religion (1562)?

>>>>> Sujet passionnant, soit dit en passant...

j'ai quelques soucis de compréhension du sujet, j'ai tenté de faire un plan en ayant mis les grandes idées dans chaque sous partie

>>>>> b-a BA: je ne sais comment vous avez travaillé. Mais si vous êtes passé(e) directement de « j'ai des difficultés » à « je fais un plan », sans transition, il est évident que vous faites tout pour vous planter et tomber dans le hors – sujet (tout n'est pas hors sujet dans ce que vous avez fait, je vous rassure, mais vu l'insuffisance de l'intro et le peu de problématisation du sujet, je me permets de revenir à des considérations plus générales... et d'abord méthodologiques!!!)
>>>> pour tout ce qui relève de la méthodologie, je me réfère à l'excellent ouvrage de David Colon, « Préparer l'agrégation d'histoire ». Ne pas avoir peur du titre: à l'agrégation comme en deug, les principes méthodologiques sont les mêmes pour la dissertation!! Je vous invite à le reprendre avant vos examens qui doivent approcher (bon courage déjà).
>>>>>>Bien. 1Ère chose à TOUJOURS faire quand on a un sujet:
NE PAS SE LANCER IMMEDIATEMENT DANS L'ELABORATION D'UN PLAN.
MAIS D'ABORD REFLECHIR, sans chercher à recracher ce que vous avez pu apprendre par ailleurs. Pourquoi ce sujet m'est-il posé?? Il est évident qu'ici, on ne cherche pas à vous faire tout dire du protestantisme au XVIe siècle...
>>>> chaque élément du sujet est à travailler, sans retenir uniquement une idée vague (du genre justement, « le protestantisme au XVIe », ce à quoi votre plan répondrait en partie). Ici, il y a au moins 4 éléments, vous en avez repéré quelques-uns... et oubliés d'autres importants!! Retravaillez donc sur « le protestantisme », « le protestantisme EN FRANCE », « à la veille de », « à la veille des guerres de religion »
>>>> à aucun moment par exemple, dans votre introduction comme dans votre développement, vous ne vous interrogez sur... «à la veille des guerres de religion ». Vous passez effectivement à côté du sujet si vous ne vous questionnez pas très rigoureusement là-dessus. Le sujet est déjà orienté dans son intitulé, ce que vous n'avez pas manifesté dans l'intro...
Lorsque vous dites
«En 1562, on peut observer en France, l'essor du protestantisme commencée dès 1520.
Comment caractériser ce mouvement? Où est-il localisé? »
le correcteur réagit immédiatement: l'étudiant n'a pas lu le sujet.
« l'essor du protestantisme »... pourquoi 1562 plutôt que 1563 alors??? l'essor du protestantisme, ici, passez-moi l'expression, mais « on s'en fiche ». QU'EST-CE QUI EST IMPORTANT sur le plan du protestantisme en 1562??????? le début des guerres de religion, non? (C'est ce qu'on vous dit dans le sujet d'ailleurs il me semble). Dues sans doute à une politique royale intransigeante (à cresuer) liée à une Église catholique qui refuse irrémédiablement les hérétiques (à cresuer), mais peut-être aussi – et c'est ce que vous devez travailler – à un certain état du protestantisme lui-même.
Quel est cet état du protestantisme? Voilà ce qui est le c½ur du sujet...

>>>>>>>>> dernier rappel méthodologique avant que je ne reprenne un peu le fond...:
Sur 4h de dissertation, ne passez pas moins de 40 minutes (oui, quarante), à TRAVAILLER SUR LE SUJET, c'est-à-dire réfléchir... ne pas oublier l'un ou l'autre des termes... et NE PAS COMMENCER PAR VOULOIR BALANCER A TOUT PRIX CE QUE VOUS AUREZ APPRIS.
J'insiste!! Si vous ne faites pas ça, vous ne passerez pas la moyenne et votre travail sur les connaissances sera, non pas inutile, mais enfin...

« Quel est l'état du protestantisme? » Là, maintenant, vous pouvez commencer à utiliser les connaissances que vous avez acquises en cours ou par vos lectures assidues faites tout au long du semestre ;)
Veillez aussi à une chose: vos titres, vos parties, doivent répondre à votre question ou votre problématique.
Immédiatement, il apparaît que, pour répondre à ce « quel est l'état du protestantisme? », ses origines... ne sont pas la question... par contre, il peut-être intéressant de montrer qu'en 1562, alors que ce protestantisme est encore bien jeune, il est déjà doctrinalement bien enraciné (et là vous pouvez y aller: la réforme de Calvin, Luther, blabla). Ca, c'est intéressant POUR LE SUJET et permettra de faire le lien, par exemple, avec la controverse avec Th. De BEZE que vous citez en fin de devoir... Mais il est essentiel que vous montriez le lien avec le sujet. Il ne suffit pas de vous dire: "C'est bon, j'ai parlé de Calvin et Luther". Non, il faut que ce soit lié (et dit, explicité) au sujet.
Puis, le fait que ce soit un protestantisme divers est effectivement capital... à creuser dans ce que vous présentez (cf. commentaires dans le corps de votre plan).
Enfin, les incidences politiques sont effectivement majeures – à reprendre dans votre III (voir commentaire).

Voilà. Bon courage!!
Je vous mets en PJ à titre INDICATIF et INFORMATIF quelques éléments sur « le protestantisme au XVIe siècle » (attention, ne pas les reprendre tels quels, c'est évidemment hors sujet!!!), qui pourront peut-être vous éclairer sur tel ou tel point.
N'hésitez pas à me re-soliciter.
ST

mais je suis dans le doute, je pense etre hors sujet!je trouve qu'il faut d'abord présenter les origines du protestantisme pour ensuite analyser la diversité!peut etre que les titres ne sont pas bien choisis?

I.j'ai mis les grandes idées
>>>>> DES GRANDES IDEES POUR LE PLAISIR DE METTRE DE GRANDES IDEES... NE SERT A RIEN!!! NE GARDER QUE CE QUI EST UTILE POUR LE SUJET.

II.B: peut etre faudrait il encore plus regroupés les catégories ou se basés sur certaines?
>>>>>> QU'EST-CE QUI EST IMPORTANT A MONTRER DANS LE SUJET????
C: j'ai un souci car je ne sais pas comment présenter la chose dans mes recherches j'ai pu y trouver une liste des régions mais ne faut il pas faire un regroupement géographique par exemple au nord, sud...?
>>>>>> TOUT DEPEND DE CE QUE VOUS VOULEZ DIRE ET MONTRER... LISTE ET CATEGORIES NE SERVENT A RIEN SINON!!

III.je le trouve bien, je n'ai pas su trouvé une autre sous partie, mais je ne pense pas que se soit nécessaire
>>>>>> DIFFICILE DE NE PAS ETRE EQUILIBRE...
ESSAYER DE RETRAVAILLER EN APPROFONDISSANT, par exemple:
la création du parti huguenot (mettez-le plus en évidence)
les premières tensions
l'échec de la politique de Catherine de M.

en ce qui concerne l'intro bah je sais pas trop comment la commencer, là je l'ai faite débuté par une définition du protestantisme car sinon j'aurais tendance à partir trop loin avant d'arriver à mon sujet!
>>>>>> A REPRENDRE INTEGRALEMENT EN EFFET. commencer d'emblée par une définition est très maladroit. Essayez de commencer par une "accroche historique" - pourquoi pas un évènement de 1562 qui vous permettra d'embrayer sur le sujet (comment en est-on arrivé là, mais dit de manière plus intelligente, etc.)

en ce qui concerne la conclusion je ne sais comment faire, je dois répondre à ma problématique [LOGIQUE, VU QUE VOTRE PROBLEMATIQUE EST A REPRENDRE et qu'elle a oublié le sujet ] mais si j'évoque les guerres de religions, comment faire pour ne pas partir dans le récit de celle-ci?
[SI VOUS LES EVOQUEZ, VOUS NE LES RACONTEZ PAS???? RAPPEL METHODOLOGIQUE: LA CONCLUSION.... CONCLUT!!! DONC, D'ABORD (1er §) RAPPELEZ Où VOUS ETES ARRIVE: LES APPORTS DE VOTRE REFLEXION. PUIS (2e§)... OUVREZ, EFFECTIVEMENT SUR LES GUERRES DE RELIGION, EN 4-5 LIGNES PAS PLUS, EN MONTRANT PAR EXEMPLE QUE LA RADICALISATION DES POSITIONS AMENE A DES AFFRONTEMENTS INEVITABLES. PAS BESOIN DE CHERCHER MIDI a 14 H!)

Voilà je crois ne pas avoir oubliée un élément
merci d'avance

voici mon travail:
Le protestantisme est né au 16èmesiècle d'une volonté de réforme de l'Eglise d'Occident, dans le but de revenir à la foi chrétienne initiale. Trois principaux courants protestants ont été issus de cette réforme: les luthériens, les calvinistes, les anglicans.
Le point commun de ces courants est le rejet de l'autorité suprême du pape et le retour à la Bible et la foi.
Le terme protestant a été appliqué en 1529 aux luthériens rédacteurs d'une protestation, et s'est étendu ensuite aux chrétiens qui n'étaient ni catholiques ni orthodoxes.
En 1562, on peut observer en France, l'essor du protestantisme commencée dès 1520.
Comment caractériser ce mouvement? Où est-il localisé?
>>>>>>>> INTRO A REPRENDRE DANS SON INTEGRALITE, EN PARTICULIER DANS LA PROBLEMATIQUE QUI PASSE TOTALEMENT A COTE DU SUJET.
I.Les origines du protestantisme
>>>>>>>> HS
A. Luther
- rupture luthérienne
- diffusion et réception du luthéranisme en France
- réformisme épiscopal, évangélisme ou luthéranisme?
- Représsion contre « damnée doctrine et secte de Luther »

B. Calvin: « un humaniste gagné à la Réforme »

>>>>>QUEL LIEN AVEC LUTHER?
- Le réformateur génevois
- diffusion et reception du calvinisme en France
- le synode de 1559
- expansion limité

C. Causes de la diffusion de la réforme
Moyens de propogande:
>>>>>>>>>>> PAS UNIQUEMENT la propagande ce me semble
assemblée, culte secret et publique, temples

II.Diversité sociale des protestants et localisation
>>>>>>>>>>>> DESCRIPTION TROP STATIQUE. QUELLE IDEE VOULEZ-VOUS DEFENDRE DANS CETTE PARTIE?????
A. Recrutement et conditions des pasteurs

B. Autres catégories
>>> TITRE QUI NE VEUT RIEN DIRE. UN TITRE DOIT ETRE COMPREHENSIBLE EN LUI-MEME, IL EST PROPRE AU SUJET (ici, « autres catégories », on peut le dire du A)c) du mode d'emploi de ma cafetière ;)

les fidèles: les femmes
les nobles: les chefs Coligny et Condé
les officiers royaux et les gens de robe
les nobles: les protecteurs des Eglises
marchands et gens de métier
les paysans et les pauvres
les « méchants hommes » et les troubles

C. Les régions évangélisées vers 1560
>>>>>>> PAS MAL ET A CREUSER, EN AJOUTANT DISTINCTION VILLE / CAMPAGNE SI VOUS POUVEZ... sans oublier ce que vous voulez montrer: la naissance de tensions, de bastions, d'une identité suffisamment forte pour aboutir à un conflit, etc.

III.L'impossible concorde 1559-1561
>>>>>>> BIEN POUR L'IDEE. (MAIS LE SUJET N'EST PAS DEJA LA GUERRE DE RELIGION. POUR CHIPOTER, JE VOUS DIRAIS QUE VOUS POUVEZ ENCORE PLUS COLLER AU SUJET RIEN QUE DS L'INTITULE DE VOTRE TITRE: ce n'est pas rien, par exemple, que le protestantisme puisse avoir des prolongements politiques avec la création d'un parti, et finalement, c'est l'impossible intégration politique des huguenots qui est en jeu).
Libéré sur le plan extérieur (la paix est signée avec l'Espagne au Cateau-Cambrésis en mars 1559), le roi Henri II veut faire de l'"éradication de l'hérésie" la mission principale de son règne. Mais l'intensification de la répression n'empêche pas l'émergence de nouvelles églises "à la gene­voise" et surtout d'un puissant parti huguenot. Le processus de "confession-nalisation des stratégies nobiliaires" (Ariette Jouanna) isole une monarchie préoccupée d'unité et de concorde nationale.
>>>>>>>>> C'EST VOTRE STYLE, CA?? JE ME PERMETS DE VOUS METTRE EN GARDE: LES PROFS EN ONT MARRE DU COPIER-COLLER ET DU PLAGIAT!!! ET QD CE N'EST PAS VOTRE STYLE, ON LE VOIT TOUT DE SUITE
>>>> SI C'EST BIEN DE VOUS, OK.
A. Naissance d'un parti huguenot
L'édit d'Écouen (juin 1559) aggrave encore les peines prévues par les textes précédents, notamment celui de Châteaubriant (juin 1551). François II, éphémère successeur d'Henri II (1559-1560), promulgue deux autres édits ordonnant de raser les maisons où se seraient tenues des assemblées illicites et de condamner à mort les participants.
Cette multiplication des édits témoigne de l'inefficacité de la répression au cours des années 1550. L'adhésion, en nombre croissant, de nobles,clercs et magistrats à la nouvelle religion est la raison principale de la para­lysie de la machine judiciaire dans certaines provinces. La semonce adres­sée par Henri II au parlement de Paris, quelques semaines avant sa mort, annonce la volonté du monarque de reprendre en main un appareil d'État incapable d'enrayer la vague calviniste qui submerge le pays. Politique poursuivie par François II, ou plutôt par ses oncles, François de Guise (1519-1563), prestigieux chef militaire, et son frère Charles, cardinal de Lorraine (1524-1574) et opulent homme d'Église. Les Guise contrôlent le Conseil et se posent en champions du catholicisme. Ils deviennent rapide­ment la cible des Grands qui ont été écartés du pouvoir, en premier lieu du groupe dirigé par le connétable Anne de Montmorency (1493-1567). Compétition politique, querelles d'honneur, opposition clanique et, à partir de la fin des années 1550, religieuse. En effet, si le connétable est catho­lique (il se rapprochera des Guise en 1561), ses neveux, les frères Châtillon (Odet de Châtillon, Gaspard de Coligny et François d'Andelot) sont calvi­nistes et peuvent mobiliser une clientèle nombreuse (La Trémoille, La Rochefoucauld, Rohan...). Ces "mécontents" poussent Antoine de Bour­bon, premier des princes du sang et dont l'épouse (Jeanne d'Albret) vient de se convertir au protestantisme, à se soulever contre les Guise. Le frère d'Antoine, Louis de Condé (1530-1569), furieux du coup de force de la "maison" rivale (celle des Guise), échafaude un complot : c'est la drama­tique conjuration d'Amboise montée avec l'accord tacite de Calvin et le soutien manifeste des Strasbourgeois (mars 1560). La répression est impi­toyable. La reine-mère, Catherine de Médicis (1519-1589), entre en scène pour maintenir l'autorité monarchique.

B. La politique de concorde de Catherine de Médicis
Avec l'objectif de maintenir l'unité du royaume, elle introduit les Châtillon au Conseil pour contrebalancer l'influence des Guise ; elle essaie d'amener une certaine détente religieuse par les édits d'Amboise et de Romorantin (mars et mai 1560) qui remettent aux tribunaux ecclésiastiques les délits religieux individuels, et tente de restaurer l'autorité de l'État par la condam­nation de tout acte de sédition. Nommée régente dès le lendemain de la mort de François II (5 décembre 1560), elle convoque les états généraux ;elle en attend une aide financière car les caisses de l'État, dont la gestion vient d'être confiée à Michel de L'Hospital, sont vides. Divisés sur le plan religieux, les députés des trois ordres assemblés à Orléans (décembre 1560) s'accordent pour proposer que les dettes soient réglées par une aliénation de biens de l'Église. En pleine agitation religieuse causée par les impression­nants progrès du calvinisme, la régente attend d'une nouvelle session le règlement de la question financière, condition indispensable à la restaura­tion de l'État, et d'un concile national une concorde confessionnelle.
Le 9 septembre 1561, s'ouvre, contre l'avis de Rome, le colloque de Poissy où doivent s'affronter théologiens catholiques et protestants. Les débats sont publics : le jeune roi, Charles IX, Catherine de Médicis, des courtisans, des ambassadeurs et des prélats y assistent. La rupture intervient lorsque Théodore de Bèze, recteur de l'Académie de Genève, refuse de se soumettre au dogme de la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Quelques conférences ne changeront rien, l'assemblée se sépare le 14 octobre. Les intransigeants des deux camps l'ont emporté.
L'édit de Saint-Germain (janvier 1562) manifeste cependant la volonté de la régente d'imposer à tous les sujets du roi des règles de coexistence religieuse. Il accorde aux huguenots la permission de célébrer, de jour, le culte* en dehors de la ville (c'est-à-dire hors des murs) ; les magistrats sont tenus de les protéger. Cette reconnaissance de l'existence de deux religions dans le royaume est intolérable aux catholiques : les parlements de Paris, Dijon, Aix et Grenoble refusent d'enregistrer l'édit que Janine Garrisson appelle la "charte d'affranchissement du protestantisme". C'est dans ce climat que le dimanche 1er mars les hommes du duc de Guise agressent à Wassy, en Lorraine, un millier de protestants célébrant leur culte en infrac­tion à l'édit de Saint-Germain (l'assemblée aurait dû se dérouler hors de la ville). Les deux camps, dont la composition évolue, se mobilisent. La poli­tique de conciliation menée par Catherine de Médicis a échoué.
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