en une : Sujet : causes de la crise de 1929

La faim dans le monde

Histoire (college, lycee) > sujets expliqués - 03/01/2008 - correction
                
Bonjour,

Meilleurs v½ux à vous aussi et très bonne année.

Tout d’abord bravo pour votre travail de fond, on voit que vous avez bien réfléchi au sujet et ainsi nous allons pouvoir travailler plus précisément sur le sujet.

Votre introduction pose bien le problème de départ ; avec quelques chiffres bien choisis, vous donnez tout de suite le champ d’étude, c’est très bien. Simplement, pour ne pas non plus faire trop long et comme cela fait à mon sens déjà plutôt parties des arguments, j’enlèverais de cette partie le point sur les campagnes et les métropoles : avec cette idée, qui est par contre pertinente et devra être développée ensuite, vous êtes déjà dans l’analyse, cela aura sa place par la suite.

Pour les deux parties de votre développement, vous présentez bien tous les arguments je pense à mettre en avant pour ces deux situations, avec exemples à l’appui, bien choisis d’ailleurs, c’est très bien. Vous avez là toute la matière pour traiter le sujet. Vous avez déjà le mérite d’avoir organisé votre propos, mais c’est en quelque sorte le niveau « 1 » sans aucune connotation négative : vous avez recherché puis trier l’information pour la classer en deux grands thèmes, sous forme d’un plan économico-géographique, un peu comme les plans par périodes en histoire ; mais cela a un danger : tomber malgré tout un peu dans l’effet catalogue. Vous avez toutes les informations requises, mais ce qui est important pour organiser vos idées, c’est justement de mettre en évidence les liens, qu’on voit moins nettement si vous traitez d’abord les problèmes du Nord puis ceux de Sud. En résumé, vos arguments sont bons, mais en dissertation comme en présentation orale, on va vous demander de plus en plus d’aller vers un « niveau 2 » d’organisation, c’est-à-dire non seulement trouver des parties cohérentes par rapport au sujet et bien délimitées – ce que vous avez très bien fait ici – mais aussi telles que des liens logiques clairs apparaissent entre ces parties. Pour ce faire, repartez toujours des plans les plus classiques : bien que simples, ils permettent souvent de traiter intégralement et de manière très ordonnée et progressive un sujet très général, comme le vôtre ici (il est plus simple de faire des plans plus « originaux » sur des sujets moins vastes et plus pointus, on peut alors entrer plus rapidement dans les détails, mais ici poser les problèmes et les enjeux demande plus de temps). Il y a le plan historique, dialectique etc. Ici, vous avez à traiter un phénomène (la faim) à une certaine échelle (le monde) dans une temporalité a priori indéfinie (aujourd’hui bien sûr, mais sans occulter les causes qui viennent du passé et ce que réserve le futur de ce point de vue). Un plan possible est donc le plan « causes-faits-conséquences ». Dans une première partie, vous présentez les causes de ce phénomène (que vous avez déjà identifié dans votre proposition de plan), puis la situation en elle-même (avec ici donc quand même cette distinction Nord-Sud que vous aviez bien mise en évidence, mais à partir de laquelle il faudra établir des liens encore plus clairs, notamment sur les problématiques de partage de richesses, ou des comparaisons sur celles d’urbanisation par exemple), et enfin les conséquences (qui peuvent englober les solutions, c’est-à-dire que vous présentez d’abord les problèmes qui en résultent et dans une dernière sous-partie par exemple, les solutions déjà mises en ½uvre ou qui pourraient l’être à l’avenir).

En résumé, vous avez donc la matière pour traiter le sujet sans problème, mais il faut sans doute réorienter votre plan pour pouvoir proposer une réponse plus précise, exhaustive et encore plus organisée au problème posé. Pour ce faire, le plan proposé ci-dessus peut être utile ; bien sûr, à chaque fois, il faut considérer, de même que globalement, les différents aspects d’un même problème : historiques (évolution, colonisation, chiffres etc.), économiques (industrie, infrastructure mais aussi agriculture etc.), démographiques et sociaux, voire sociologiques mais aussi géographiques au sens plus physique du terme etc. Mais pour tous ces aspects encore une fois, vous avez la matière dans votre premier travail.

Pas de problème enfin pour votre conclusion, il me paraît en effet intéressant de finir en montrant qu’au-delà des chiffres, on est face à un problème qui tire ses origines de problèmes politiques et économiques ; des solutions existent, mais là encore c’est un problème de décisions, de volonté et d’action, de structures organisationnelles au sens large à mettre en place, de virages à prendre dans telle ou telle direction.

Vous avez donc réalisé un bon travail, je pense qu’avec ces indications, vous pouvez encore progresser du point de vue méthodologique ; sur le plan du fond et de la géographie en elle-même en effet, pas grand-chose à redire.

Bonne finalisation de ce travail.
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