Dissertation "bourgeoisie et mouvements populaires" : 1789-1792

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Bonjour,
Je souhaiterais que vous me corrigeriez ce devoir portant sur la révolution. J'ai juste fait un plan détaillé, je n'ai pas rédigé.
SVP, dîtes-moi tout ce qui ne va pas, toutes les choses que je pourrais améliorer. Dîtes-moi aussi si ça vaudrait la moyenne ou non, et si c'est le cas combien environ sur 20.
Je vous remercie.

Sujet: "bourgeoisie et mouvements populaires 1789-1792"

Bourgeoisie et mouvements populaires 1789-1792

Si l’on pouvait donner une image de la Révolution, on montrerait celle d’un bourreau près d’une guillotine qu’une foule massée à ses pieds observe. Une autre image qui la symbolise et celle de bourgeois au pouvoir, qui la dirigent ou qui sont dépassés par le cours des événements.
Sous l’Ancien Régime, avec la société d’ordres, la bourgeoisie participait aux mouvements populaires. D’ailleurs, ceux qui provoquaient les mouvements populaires – les classes populaires – se situaient dans le même ordre que la bourgeoisie, le tiers-état. La Révolution vient transformer ce schéma en les séparant légèrement.
En 1789, la Révolution est provoquée par deux fronts : les mouvements populaires d’une part et d’autre part la bourgeoisie dominante. Ils sont rassemblés et commencent la Révolution.
En 1792 avec la journée du 10 Août et l’instauration de la Commune, ces deux ensembles sont séparés : qu’a-t-il bien pu se passer ?
D’une part nous verrons la fusion de ces deux ensembles, d’autre part, un compromis qui s’installe et enfin le divorce de ces deux ensembles.

I- 1789-1790 : la fusion de ces deux ensembles

A – Une fragile fusion : du 14 Juillet 1789 à fin août 1789

Bourgeoisie ( les Patriotes : sociologie...) et mouvements populaires collaborent étroitement au début de la Révolution. La collaboration la plus étroite est sans doute dans la période qui va de Mai 1789 (début des EG) à l’abolition des privilèges. Et dans toute cette effervescence, la presse se révèle être un organe d’encadrement de la bourgeoisie dominante.
- Sur deux fronts : les EG et le 14 Juillet : la fusion totale
- L’effervescence populaire : la presse

B – Une relation qui se fissure

- Sur deux fronts encore : la Grande Peur avec l’abolition des privilèges : une déception pour les mouvements populaires concerne l’abolition des privilèges, à cause du rachat des propriétés
- La déclaration des droits de l’homme avec l’encart sur la propriété : une déclaration bourgeoise, le fossé se creuse à cause de cette déclaration très bourgeoise, qui valorise la propriété aux dépens de l’égalité que recherchent les mouvements populaires.
- Une structure d’encadrement des mouvements populaires (ainsi que de rencontre entre ces deux ensembles) par la bourgeoisie au pouvoir : l’importance des gardes nationales et des assemblées sectionnaires

C – Toujours un malaise dans la relation

- Les journées du 5-6 Octobre où le peuple va chercher la famille royale à Versailles et La Fayette qui les suit, essayant de protéger au maximum le roi et sa famille. Cette manifestation montre que le gouvernement révolutionnaire et bourgeois est déjà dépassé par les événements.
- Deux structures d’encadrement des mouvements populaires : le club des Cordeliers (créé le 27 Avril 1790) et des Jacobins

II- 1790-1791 : un compromis qui décline

A – De 1790 à la fuite du roi à Varennes, la relation devient un compromis

- Le 14 Juillet 1790 : la fête de la Fédération : encart sur la fête de la Fédération, avec toute sa symbolique, le serment du roi et la foule qui assiste.
- La fuite du roi fissure la relation bourgeoisie au pouvoir / mouvements populaires
- Fin Juin 91 : campagne contre la déchéance du roi : c’est un gigantesque mouvement populaires et le fossé bourgeoisie/mouvements populaires se creuse

B – Désormais la bourgeoisie au pouvoir a un objectif : terminer la Révolution à tout prix

- Désormais il y a un fossé visible entre la bourgeoisie au pouvoir et les mouvements populaires : parce qu’elle est dépassée par les mouvements populaires, la bourgeoisie tente de contenir les mouvements populaires avec les lois d’Allarde et Le Chapelier qui visent les mouvements populaires

C – De Juillet 91 au 30 septembre 91 : des journées importantes qui scellent le début d’une séparation

- 16 Juillet 1791 : la bourgeoisie au pouvoir se sépare : La Fayette et le club des Feuillants : la bourgeoisie au pouvoir est fragile et ses prises de position envers les mouvements populaires encourage cette fragilité.
- La journée du 17 Juillet 1791 avec le massacre du champ de Mars : la bourgeoisie au pouvoir, par cette journée, montre sa volonté claire de contenir les mouvements populaires, et ce par la force. Le divorce s’installe entre les mouvements populaires et la bourgeoisie au pouvoir qui est dépassée.
- 30 Septembre 91 : apparition d’une nouvelle classe bourgeoise : c’est la fin de la constituante, avec l’apparition d’une nouvelle bourgeoisie (les Girondins, sociologie : la bourgeoisie bordelaise, etc...) au pouvoir qui changera peut-être la relation entre elle et les mouvements populaires.

III- Du 30 Octobre 1791 au 10 Août 1792 : le divorce

A – Du Ier Octobre 91 à Avril 1792 : un système qui casse toutes les possibilités d’améliorer la relation bourgeoisie au pouvoir/ mouvements populaires

Mais très vite il s’avère que cette nouvelle bourgeoisie est elle aussi dépassée par les mouvements populaires.
- Les veto royaux : une plaie pour le régime : ils sont désapprouvés par les mouvements populaires
- La guerre : un exutoire voulu par la bourgeoisie au pouvoir pour contenir les mouvements populaires

B – Du 20 Avril 92 au 20 Juin 92 : toujours les failles du système, et la relation entre bourgeoisie au pouvoir et mouvements populaires est désormais brisée

Une fois encore la bourgeoisie au pouvoir tente de contenir les mouvements populaires, mais elle est emportée par le blocage du système que symbolise le veto royal.
- 4 Juin : projet de lever des fédérés mais le veto royal bloque tout
- 20 Juin 92 : la rencontre du roi avec les jacobins, mouvement populaire, le pouvoir dépassé, qui n’a pas pu empêcher ce mouvement populaire

C – De Juin 1792 à Août 92 (10 Août 1792) : le divorce entre ces deux ensembles

- Le début de l’effacement de la relation : apparition dans cette période du sans culotte (par opposition à la bourgeoisie au pouvoir), qui contient des membres de la petite bourgeoisie mais aussi les gens qui travaillent dans l’artisanat. Ils n’ont pas les mêmes idéaux que la bourgeoisie au pouvoir.
- 11 Juillet : Déclaration de la Patrie en danger, le dernier élan de la bourgeoisie / mouvements populaires. Par cette déclaration et malgré le veto royal, la bourgeoisie au pouvoir tente un dernier élan pour contenir les mouvements populaires et les satisfaire. C’est une fusion rapide mais hélas trop fragile.
- La journée du 10 Août 1792 : le divorce entre la bourgeoisie au pouvoir et les mouvements populaires est consumé. Une nouvelle cellule (paradoxe, dirigée par des bourgeois), construite par le mouvement populaire, apparaît et entend bien concurrencer la bourgeoisie au pouvoir : elle prend des décisions, comme l’arrêt des pouvoirs du roi, qui obligent la bourgeoisie au pouvoir à s’effacer.

Conclusion :
- La bourgeoisie au pouvoir s’est trop séparée des mouvements populaires. Avec l’instauration de la Commune, elle a vite compris qu’elle n’en avait pas assez tenu compte. Ceci va leur valoir d’être remplacé par une nouvelle bourgeoisie : on voit bien la relation n’est pas totalement brisée.
- Le 21 Septembre 1792 est un jour nouveau, avec l’arrivée de la République. Dans ce nouveau pouvoir, une nouvelle classe bourgeoise, symbolisée par Danton, arrivera au pouvoir.

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