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L'agriculture des dom

Histoire (college, lycee) > sujets expliqués - Question simple
                
Face à un tel sujet, et c’est le plan globalement qui a été suivi, il convient d’analyser dans un 1er temps les facteurs qui fragilisent l’agriculture et de présenter ensuite les voies et solutions d’avenir.
Dans votre recherche, vous n’explicitez pas assez les raisons pour lesquelles l’activité agricole peut être qualifiée de fragile :
- Le recul de la SAU est plus une manifestation du recul des productions agricoles ; mais pourquoi cette régression ? Y a t-il une concurrence pour l’espace ? Vous abordez trop rapidement cet aspect quand vous mentionnez l’urbanisation ; est-ce la seule raison ? Ou alors trouve t-on aussi des friches qui résulteraient de l’arrêt des exploitations ou du ralentissement d’activité ?
- Préciser plus la nature de la crise agricole : évoquer la concurrence qui déclasse les exploitations. Quels sont les signes qui montrent la fragilité de l’activité : part de la population agricole dans la pop active ; nombre des exploitations et taille, en dégageant une évolution sur les 30 dernières années.
- La dimension européenne est relativement absente de votre travail. Quel est le traitement réservé aux agricultures des DOM dans le cadre de la PAC ? Y a t-il une politique particulière pour les cultures tropicales ? Les pays de l’UE représentent-ils un marché privilégié ? On peut se poser ces questions à la lumière d’une part de l’exemple de la banane qui en Allemagne (le plus gros marché européen) vient surtout d’Amérique, mais surtout dans l’inévitable question de la réforme de la PAC avec la réduction des aides, ces agricultures des DOM ne vont elles pas être de moins en moins compétitives ? Quand on observe que sucre et banane sont payés près du double du cours mondial, les perspectives sont inquiétantes.

La présentation des atouts et des voies à explorer pour des perspectives plus optimistes est assez satisfaisante :
- Bon développement autour des 2 produits phares : canne et banane. L’articulation : atouts des productions traditionnelles / modernisation et recherche de la qualité est assez intéressante. Montrer que cela correspond aux mutations que l’on retrouve en métropole : préoccupations environnementales et de qualité ; mettre en relation avec l’activité touristique (consommatrice de tout ce qui est authentique : production locale, visite de plantations…)
- La diversification que vous évoquez comme « nouvel enjeu de son développement » demeure assez vague ; insister plus sur l’exemple de la filière fruits/ légumes et la production à contre-saisons ; est-elle compétitive face à la concurrence ?

Il faudrait compléter avec certaines informations comme : la part de ce secteur dans l’emploi et le revenu des DOM ; quelle est la structure des échanges avec la métropole, l’Europe, les voisins ?
Enfin si les points communs entre les 4 DOM restent majoritaires, essayer de faire ressortir les originalités entre les Antilles, la Réunion et la Guyane :
- domination de la culture bananière à la Martinique
- quasi- monoculture de la canne à sucre à la Réunion (60% terres cultivées, 85% exportations : forte intégration à l’UE)
- la Guadeloupe , comme par ailleurs la Martinique, est confrontée à une crise sucrière
- la Guyane ne dispose, enfin, pratiquement pas de secteur agricole

En conclusion, le bilan de l’agriculture des DOM doit être globalement négatif : que ce soit les secteurs agricoles dynamiques : ils dépendent très largement du marché extérieur qu’ils ne peuvent maîtriser ; quant à l’agriculture traditionnelle et vivrière, elle ne participe que très partiellement à l’alimentation des villes : les agglomérations urbaines se transforment en centres de consommation qui tant par leur approvisionnement que par leur revenu sont en grande partie étrangers à la production locale.
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