en une : Sujet : causes de la crise de 1929

D8q1fonctionnement et évolutions contradictoires de deux milieux montagnards

Geographie (college, lycee) > sujets expliqués - 14/05/2009 - correction
                
Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous votre devoir corrigé.
Ps : Pour améliorer votre réponse, je vous conseillerai encore de davantage comparer les deux milieux alpins dont il est question dans les documents. En effet, votre travail, qui rend compte des documents un à un, a le mérite de l’exhaustivité puisque vous rendez compte de toutes les informations des différents documents. Cependant je pense que cette méthode ne met pas vraiment en relation les deux milieux montagnards puisque certains documents (et donc certains de vos paragraphes y correspondant) ne traitent que d’un des deux milieux. Vous pourriez par exemple plus explicitement montrer les différences des deux aménagements touristiques (plutôt que de décrire successivement l’un et l’autre) etc. Bon courage.
Le Professeur Eteech.

Le milieu montagne se caractérise par une diversité de milieux naturels (autant au niveau des reliefs et des altitudes que des climats, des paysages et de la faune et flore) et par l’effort que nécessite l’aménagement de son territoire urbain, lié à la protection de l’environnement. Il s’agit de prendre en charge la gestion politique complète des problèmes situés à l’interface nature /société. On voit donc qu’il faut distinguer différents milieux montagnards. On constatera à cet égard que le milieu alpin du Nord et le milieu du Massif Central sont bien différents.

Les documents 1a et 1b permettent de distinguer les Alpes du Nord et le Massif central quant à leur relief et quant à leurs axes de communication. Les Alpes du Nord, au relief de haute montagne, sont creusées par de profondes vallées glaciaires et sont traversées par de grands axes de communication alors que l’accessibilité du Massif Central, au relief de moyenne montagne, a toujours été une difficulté. Le document 1a nous présente l’exemple de Grenoble, cernée par de hautes montagnes alpines et située dans la vallée de l’Isère (le document 2, précise que cette vallée peuplée est parsemée d’usines et laisserait penser que l’accessibilité y est aisée, or le document 1b met en évidence que la présence de moyennes montagnes comme le Massif central entraine parfois à isoler des villes, telle Grandif.

Comme le montre le document 2 intitulé « une commune alpine : Les Adrets, des temps anciens à aujourd’hui », les zones isolées dans les moyennes et hautes montagnes sont passés de l’autarcie à l’ouverture de réseaux reliant les villages auparavant repliés sur eux-mêmes et permettant à une grande partie de la population de descendre travailler dans les vallées : ces villages ont ainsi été désertés. L’arrivée du tourisme « vert » et de l’industrie touristique dynamise cependant ces villages. L’exemple des Adrets, mis en lumière dans le document 2, montre bien ce passage de l’isolation à l’ouverture sur l’extérieur grâce à l’infrastructure routière mise en place au XXe siècle. Ainsi, si une grande partie des habitants des Adrets ont d’abord migré vers la vallée riche (industrialisée) de l’Isère, impliquant ainsi une diminution notable de la population des Adrets (qui passent de 500 habitants au XIXème siècle à 200 habitants en 1960), les Adrets deviennent cependant un centre actif en hiver comme en été grâce au tourisme. La tradition des Alpage d’été des vaches est reprise. On peut parler d’une reconversion réussie.

Les documents 3a et 3b montrent les transformations de paysage causées par l’expansion (« anarchique ») d’infrastructure touristique des villages devenus nouvelles stations hivernales. Par exemple, le Val d’Isère subit une démocratisation de l’industrie du tourisme de masse qui conduit au non-repect architectural de l’identité montagnarde du village. En effet, pour répondre aux besoins de cette clientèle, de grands bâtiments « engloutissent » l’église.

Le document 4a « Grandif, une commune du Puy de Dôme (63), au c½ur du Parc Naturel Régional du Livradois Forez, présenté par son site internet » montre que certains villages autrefois peuplés et très actifs se sont aujourd’hui tournés le tourisme rural et culturel, tout en préservant la nature.
Le charme naturel de ces villages attire l’implantation de résidences secondaires.
Le document 4a est un bel exemple argumentaire d’attraction touristique estivale pour ses patrimoines naturels, culturels et sportifs. La station de ski de fond est un atout pour bénéficier d’une fréquentation touristique hivernale.

Le document 4 b montre une volonté de revitalisation des zones rurales délaissées. Dans ces villages isolés du Massif central, des associations de communes se sont créées, ce qui a permis de relancer les activités agricoles, sylvicoles et cynégétiques. Grâce à une série d’incitations politiques, des axes de communication ont été mis en place dans les villages désertés pour attirer les touristes adeptes de la nature.

Le document 5 met en lumière l’atout majeur du massif Central, à savoir la préservation de la nature et le retour aux « vraies valeurs » de l’homme dans une espace naturel. Le Massif central préserve son image de paysage volcanique et la réputation de pureté de ses eaux. La publicité « Sensations pures ! » prête au lieu un visage humain, accueillant les touristes « verts ». Le Massif central a ainsi
su se tourner vers la démocratisation des loisirs.
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