en une : Sujet : causes de la crise de 1929

Q1 terreur dans les régimes totalitaires

Histoire (college, lycee) > sujets expliqués - 11/05/2009 - correction
                
Bonjour,
Il me semble que la réponse que vous proposez comporte plusieurs erreurs, que je vais vous signaler avant de vous proposer une réponse à la question posée.
Tout d’abord vous ne répondez pas exactement à la question « pourquoi la terreur est-elle inévitable dans un régime totalitaire » (vous expliquez davantage en quoi la terreur est l’essence d’un régime totalitaire, ce qui est sensiblement différent). Ainsi votre premier paragraphe est exact mais ne répond pas vraiment à la question. Ensuite, vous confondez l’idéologie communiste et l’idéologie nazie qui ne prône pas la disparition de la propriété privée des moyens de production (c’est le principe de l’idéologie communiste collectiviste).
Pour montrer que la terreur est inévitable dans un régime totalitaire, je vous propose de commencer par analyser le terme même de « totalitaire » (qui est dérivé de l’adjectif « total ») : on voit que, comme son nom l’indique, le régime totalitaire se caractérise par le refus de la séparation et la volonté de re-totaliser l’ensemble de la société, de l’homogénéifier (ainsi le totalitarisme soviétique veut-il abolir toute idée de classe sociale pour parvenir à une population homogène et unie ; ainsi le totalitarisme hitlérien veut-il créer un « homme nouveau » en lequel chaque personne doit se reconnaître). Le problème c’est que cette volonté de totalisation implique l’exclusion de toute altérité. Par exemple, celui qui ne peut pas coïncider avec l’idée d’homme nouveau (le juif) doit être éliminé car il est alors considéré comme un élément pathogène empêchant l’homogénéisation et l’unification du reste de la population. On voit donc bien que le totalitarisme inclut l’usage de la terreur dans sa définition même : la volonté d’unifier la population (de la « totaliser ») implique d’éliminer par la violence (la « terreur ») tous ceux qui ne peuvent pas intégrer cette totalité, qui sont jugés trop différents des autres pour en faire partie (les bourgeois selon l’idéologie communiste ne sont ainsi pas intégrables à la société collectiviste comme les juifs, selon l’idéologie nazie, ne le sont pas à la société arianisée).
J’espère que ma réponse vous a aidé à mieux comprendre le texte d’Hannah Arendt.
Le professeur Eteech.
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